23ème anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE): Tenir ses promesses en faveur des enfants

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Il y a 23 ans, les dirigeants du monde, émus par la situation des enfants aussi bien dans les pays industrialisés que dans ceux dits « en voie de développement », ont adopté la Convention relative aux Droits de l’Enfant à l’Assemblée Générale des Nations Unis, le 20 novembre 1989.

C’est pourquoi, dans le cadre de la commémoration du 23ème anniversaire de cette convention, l’UNICEF a officiellement lancé une campagne Nationale de Sensibilisation sur la protection des droits de l’enfant et la prévention du recrutement des enfants par des groupes armés. La cérémonie de lancement a eu lieu le 20 novembre 2012 au CICB.

C’était sous la présidence du ministre de l’économie et des finances, Tiénan Coulibaly qui avait à ses cotés son homologue de la justice, garde des sceaux, Malick Coulibaly et celui des langues nationales et de l’institution civique, Boubacar Moussa Diarra.

La représentante de l’UNICEF au Mali, Françoise Ackermans, le représentant du système des Nations Unis au Mali et de nombreux enfants, étaient également présents.

La commémoration du 23ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant coïncide cette année avec une crise profonde que traverse notre pays dont les 2/3 sont occupés par des bandits armés. Les conséquences de cette situation s’avèrent néfastes pour les couches les plus vulnérables que constituent les enfants qui se sont exposés à toute sorte d’exactions dont le viol et le recrutement des enfants par des bandits armés.

Selon le ministre de la justice, garde des sceaux, Malick Coulibaly, l’utilisation des enfants soldats comme combattants, agents de renseignement ou pour d’autres activités dans les conflits armés constitue un crime de guerre, prohibé par les conventions internationales auxquels le Mali a pleinement adhéré.

Pour le ministre de l’économie et des finances, Tiénan Coulibaly, cette cérémonie vient à point nommé, car elle intervient à un moment particulièrement douloureux.

Depuis le 17 janvier, le Mali est victime d’une agression barbare et injuste de la part de divers groupes armés parmi desquels des narcotrafiquants. Cette agression a abouti à l’occupation des 2/3 du territoire national, occasionnant une crise sécuritaire et politique. Elle affecte toute les couches sociales et particulièrement les plus fragiles que sont les femmes et les enfants.

Ces derniers sont victimes des effets néfastes des conflits armés tel que l’enrôlement des enfants soldats, viol collectif des filles ou l’utilisation des enfants pour d’autre activités militaires. « Pourtant, l’utilisation des enfants comme combattants, comme agent de renseignement ou d’autres activités dans les conflits armés constitue des crimes de guerre. La campagne qui sera lancée ne sera pas une réussite sans l’implication adéquate de nos leaders d’opinion, religieux, traditionnels et coutumiers et de nos leaders politiques », a-t-il conclu.

Pour la représentante de l’UNICEF, Françoise Ackermans, en dépit des avancées remarquables, il convient de souligner que la situation des enfants au Mali mérite un coup d’accélérateur quand on sait que le taux de mortalité des enfants de moins de 05 ans est de 191 sur 1000. Elle a aussi précisé que plusieurs centaines d’enfants sont actuellement séparés depuis le début des évènements douloureux que le Mali depuis bientôt une année et plusieurs d’entre eux sont actuellement enrôlés dans les groupes armés.

Selon elle, la souffrance des enfants enrôlés dans les forces et groupes armés et ceux séparés de leurs familles est une interpellation au moment où le Mali veut s’engager dans les opérations légitimes de libération des régions du Nord.

Adama DAO 

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