21ème Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale à Bamako : Plusieurs points analysés par les experts et soumis à la conférence

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C’est ce vendredi 19 février 2016 que s’ouvre, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, la 21ème session ordinaire de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (C.I.PRE.S.). Une conférence à laquelle participent les ministres de tutelle des Organismes de Prévoyance Sociale de quatorze États membres de la zone francs. La cérémonie officielle d’ouverture est placée sous la présidence du Premier ministre Modibo Keita. Le thème retenu est : « La retraite complémentaire à la rescousse des régimes de base ».

Conformément aux dispositions de l’article 12 du traité instituant la C.I.PRE.S et l’article 3 de son règlement intérieur, la Commission Régionale de Surveillance de la Prévoyance Sociale à travers son comité d’experts a tenu sa réunion préparatoire les 17 et 18 février pour analyser les points inscrits à l’ordre du jour de cette conférence afin de permettre à l’instance suprême qu’est le Conseil des Ministres, de prendre les meilleures décisions dans l’atteinte des objectifs communs de la C.I.PRE.S. Pendant les deux jours des travaux, le comité d’experts présidé par le président de la Commission Régionale de Surveillance de la Prévoyance Sociale, M. Karim Bamba a examiné tous les points inscrits à l’ordre du jour.

Pour le président du comité d’experts, tous les points soumis à l’ordre du jour de cette conférence revêtent une grande importance dans la réalisation des objectifs du traité qui se résume à une meilleure utilisation des ressources et des moyens affectés à la Prévoyance Sociale et une incidence positive sur le processus de développement économique et social en assurant la participation des partenaires sociaux et la protection des travailleurs migrants. Quant au représentant du ministre malien de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, le conseiller technique Amadou Diallo, il a rappelé que, durant plus de deux décennies, la C.I.PRE.S a, entre autres, permis de renforcer les compétences des cadres des organismes de prévoyance sociale et de mener des missions d’audits dans les pays de la zone pour une harmonisation des procédures de gestion à travers la mise en place des bases de données fiables en termes de données statistiques. Des différentes missions qui, dira-t-il, ont permis aux différentes institutions concernées d’atteindre un niveau de performance aujourd’hui à hauteur de souhait pour une meilleure prise en charge des bénéficiaires de la protection sociale.

Pour cette 21ème session ordinaire de la C.I.PRE.S, le comité d’experts a examiné des projets de plan d’actions et de budget 2016 de la conférence, lesquels sont déclinés dans le plan stratégique triennal 2015/2017 de la conférence de Libreville de février 2015, le rapport annuel 2014 de la session extraordinaire tenue à Genève en juin 2015. Aussi, l’intégration de la CPPF du Gabon, la situation des contributions des Etats membres de la conférence sont autant de points examinés par les experts avant le conseil des ministres de tutelle qui devrait en principe examiner l’adhésion du Madagascar à la C.I.PRE.S.

A noter que  c’est le 21 Septembre 1993 à Abidjan que les parties contractantes ont institué la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (C.I.PRE.S.), afin de poursuivre en commun, la réalisation les objectifs qui sont, entre autres,  l’institution d’un contrôle de la gestion des Organismes de Prévoyance Sociale en vue de rationaliser leur fonctionnement pour mieux garantir les intérêts des assurés sociaux y compris ceux des travailleurs migrants, la réalisation des études et l’élaboration des propositions tendant à l’harmonisation des dispositions législatives et réglementaires applicables aux Organismes et aux régimes de Prévoyance Sociale et la facilitation de la mise en œuvre, par des actions spécifiques au niveau régional, d’une politique de formation initiale et permanente des cadres et techniciens des Organismes de Prévoyance Sociale dans les États membres.

Les pays signataires du traité sont : la République du Bénin, du Burkina Faso, la République du Cameroun,  la République Centrafricaine, la République Fédérale Islamique des Comores, la République du Congo, la République de Côte-D’ivoire, la République Gabonaise, la République de la Guinée Équatoriale, la République du Mali, la République du Niger, la République du Sénégal, la République du Tchad, et  la République Togolaise.

Daniel KOURIBA

 

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