L’ouverture de la 20ème session de l’espace d’interpellation démocratique(EID) a été lancée jeudi 10 décembre 2015 au centre international de conférence de Bamako (CICB) en présence de nombreuses personnalités et organisations nationales et internationales.
Dans son allocution, le médiateur de la République, M. Baba Akhib Haidara, dira que « cette 20ème session de l’EID, survint moins d’un mois après le douloureux événement qui a frappé Bamako à l’hôtel Radisson Blu, le 13 novembre dernier. Certes, ce deuil national officiellement décrété a pris fin, mais nos âmes continuent en a ressentir la douleur. Pour cette 20ème session de l’EID, les services du médiateur de la république ont enregistré 206 demandes d’interpellation dont un peu moins de 40% émanent du district de Bamako et un peu plus de 60% des régions. Si ces chiffres montrent que les maliens de l’intérieur, vivant dans les régions, ont de plus en plus recours à l’EID, nous déplorons, dans le même temps, la très faible participation de nos compatriotes résidant à l’extérieur du pays et ce malgré les efforts que nous employons, et forts qui sont largement soutenu par le ministre en charge des maliens de l’extérieur ».
En outre, la présidente de l’association et ONG Féminine du Mali (CAFO) ajoutera : «cependant, malgré la signature de l’accord de paix, les attaques des groupes et des milices armées sont en progression dans notre pays comme L’atteste les attaques de l’hôtel Byblos à Sevré les postes de sécurité à Tènènkou, KORO, Misseni à sikasso, le bar restaurant la terrasse à Bamako et récemment l’attaque à l’hôtel Radisson blu à Bamako. La crise qu’a connue notre pays pèse lourdement sur les femmes et les filles, qui ont été les plus grandes victimes de la situation. Et nous (femmes) profitons de cet espace pour : demander justice et réparation pour viols, enlèvement, séquestration, flagellation, lapidation, mariage forcé et exil forcé. Exhorter le président de la république a promulgué la loi sur le quota comme mesure soucieuse d’équité en vue de respecter les principes de l’Etat de droit pour permettre aux femmes d’être des vraies actrices dans ce processus prometteur. Attirer l’attention de nos plus hautes autorités pour renforcer les mesures sécuritaires en impliquant fortement les populations à travers une sensibilisation accrue. Attirer l’attention de l’opinion nationale sur la dégradation des mœurs par des éléments qui utilisent la pauvreté et la vulnérabilité de nos filles. Dénoncer la pratique de certains partenaires qui pour avoir des résultats sur le terrain n’hésitent pas à procéder à la stratégie du diviser pour régner et en méprisant les formes organisationnelles qi ont toujours fait la fierté du Mali. Enfin, nous demandons aux autorités de veiller sur la distribution de l’aide humanitaire qui n’arrive pas de façon appropriée à ceux qui en ont besoin surtout les femmes».
Pour sa part, Me. Moctar Mariko, président de l’association malienne des droits de l’Homme renchérit : « cette session se tient dans un contexte marqué par des attaques terroristes entravant les libertés et droits fondamentaux des personnes. Il s’agit précisément des attaques barbares ignobles perpétrées contre des civils s à l’hôtel Radisson blu de BAMAKO et contre le personnel militaire et civil de la MINUSMA le 28 novembre à Kidal À l’instar de 2014, cette année a été marquée par un certains nombres de problèmes pouvant être considéré comme une injustice ou des dysfonctionnements des services publics violant ainsi les droits élémentaires consacrés par la constitution malienne. Il s’agit : tout d’abord la justice, la paix et de la justice traditionnelle, la sécurité des personnes et leurs biens, le foncier, les droits de l’Homme et accès aux services sociaux de base (santé) ».
Mariétou Wélé Diallo