2024 au Mali : Une année sombre pour les activistes et la classe politique

1

Au regard de la cascade d’événements plus ou moins malheureux au sein du landernau politique malien, l’on peut affirmer que la classe politique scrute l’horizon en vain. Cette année 2024 qui vient de s’achever aura laissé moult mauvais souvenirs pour une classe politique qui peine à se fixer une ligne de conduite au Mali face au pouvoir militaire qui règne au Mali depuis 2020.

Depuis la prise du pouvoir par les militaires au Mali en 2020, la classe politique a les oreilles vainement tendues. Cela, pour écouter la bonne nouvelle. Cette bonne nouvelle, tant attendue, n’est autre que la question des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel normal. Donc, ils sont que la transition finisse pour qu’ils se lancent dans la bataille pour Koulouba.

Mais ils ont entendu le chant du cygne du fait que le pouvoir en place joue la prolongation de la transition. Pour parler de la fin de la transition, il faut d’abord connaître la date des élections. Or, le treillis n’entend pas communiquer sur le processus reporté sine die. La dernière information donnée par le patron du département de l’Administration territoriale non moins Premier ministre, c’était un léger report avec l’annonce de tenir d’abord la présidentielle. Depuis ce jour, les autorités maliennes ont d’autres chats à fouetter.

Outre ce désespoir à la face de la classe politique, d’autres difficultés sont survenues. Le ton a été donné par l’arrestation et l’emprisonnement de Soumeylou Boubèye Maïga. L’on se souvient qu’il a été placé sous mandat de dépôt, le jeudi 26 août 2021, dans le cadre de l’affaire de « l’achat de l’avion présidentiel ». Finalement, le Tigre ne sortira pas vivant. Invité par l’Asma, l’activiste, Youssouf Bathily alias Ras Bath n’a pas été tendre ni avec les militaires ni avec les militants de l’Asma. Il a piqué au passage la classe politique qui, de son point de vue, est restée amorphe. Il reste toujours en prison pour « simulation d’infraction »

Aussi,         Ben le Cerveau de Yèrèwolo debout sur les remparts aurait trop appuyé sur le bouchon en parlant d’élections sur les antennes d’une radio de la place. Lui aussi se trouve au gnouf. A cette liste de prisonnier, s’ajoute celle d’exilés politiques. Au rang de ceux-ci, il faut citer Boubou Cissé et Mamadou Igor qui ont déposé leurs valises à l’URD. Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD et Dr Oumar Marico de Sadi sont loin des frontières maliennes. En plus, les 11 politiques ont été arrêtés, le 20 juin dernier, deux mois après la suspension des activités politiques au Mali. Les 11 camarades de la plateforme des partis politiques et associations de la Déclaration du 31 mars se réunissaient dans la capitale Bamako. Cela, après avoir appelé à un retour des civils au pouvoir. Ils ne seront libres de leurs mouvements qu’après 6 mois de détention entre les quatre murs.

L’année 2024 sombre pour la classe politique se complète par les déboires de l’ancien Premier ministre non moins président du parti MPR et du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP). Après s’être illustré par « abandon en plein vol », Choguel aurait déçu le treillis par « son meeting de clarification ». La goutte d’eau ayant débordé le vase, l’ex-patron de l’Administration malienne a été démis de ses fonctions de Premier ministre, le mercredi 20 novembre 2024. Une fin d’année dure pour lui et les membres du M5 acquis à sa cause.

A noter que la déception causée par la classe politique aux populations est à la base du manque de confiance dont elle souffre pour l’heure. Cherchant à manger dans toutes les marmites, elle n’arrive pas à proposer des solutions pour un retour des leaders politiques exilés. Cela, pour jeter les bases d’une véritable réconciliation nationale. Mais elle excelle dans les dénonciations et la question électorale. A quand donc l’âge d’or de la politique malienne ? Seul l’actuel locataire de la primature et son patron sur la colline de Koulouba peuvent répondre à cette interrogation. Dans cette incertitude politique certains leaders comme Moussa Mara marquent des points.

Bazoumana KANE

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. 2024 au Mali : Une année sombre pour les opportunistes et la classe des politichiens voleurs de denier public, des nègres de maison et des corrompus formates par la tres maudite France!

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!