20 novembre : journée internationale de l’Enfant : 185.000 enfants sans écoles au Mali!

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185.000 enfants (dans environs 600 écoles) ne vont pas actuellement à l’école à cause de l’insécurité dans notre pays.

Pire, dans certaines zones,(régions nord) plusieurs écoles sont fermées depuis plus de 5 ans.

C’est la section protection des Enfants de la MINUSMA qui fait le révoltant constant.

 

C’était au siège de la Minusma en présence de Mme Vasse Solange, responsable de la Section pour la protection des enfants de la MINUSMA et Mme Myriam Dessables, porte-parole de la mission.

En effet, le Mali, à l’instar de la Communauté Internationale, célèbre ce lundi 20 novembre, la journée internationale de l’enfant axée sur le thème : « Agenda 2030 : Pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique. Accélérons  la protection, la responsabilisation et l’égalité des chances pour la régularisation rapide de la situation des enfants non déclarés à l’état civil au Mali, notamment dans le nord ».

En prélude à l’évènement,  Mme Vasse. Solange, responsable de la Section pour la protection des enfants de la MINUSMA a fait part des activités que l’organisation a effectués  en place pour promouvoir et encourager le respect des Droits des enfants au Mali.

Selon elle,  la MINUSMA (en collaboration avec l’UNICEF) a en charge la surveillance des violations graves contre les enfants en situation de conflits armés.

Il s’agit entre autres, du recrutement, l’utilisation militaire, le meurtre et la mutilation des enfants, les violations sexuelles, les attaques contre les écoles et les hôpitaux.

Parlant des réalisations majeures en faveur de la protection des enfants au Mali,  Mme S Vasse Solange dira qu’en février dernier, une campagne contre l’utilisation des enfants soldats a été organisée avec la société civile.

« Cette campagne a pris fin à Bamako avec la signature d’un plan d’action de la coordination des mouvements de l’Azawad contre la violence sexuelle, le recrutement et l’utilisation des enfants ».

Mme Vasse Solange a aussi indiqué que la Minusma a bouclé en décembre 2016 un projet d’un de ses partenaires sur l’intégration sociale des enfants touchés par le conflit armé au Mali.

« Ce projet qui a duré 18 mois a soutenu 140 enfants dans 32 villes des régions de Tombouctou, Gao et du district de Bamako», a commenté Mme Solange.

A cela s’ajoutent entre autres, la mise en œuvre des stratégies innovantes pour intégrer la sécurité et le bien-être des enfants dans plusieurs processus nationaux.

« Nous avons aussi formé, de 2013 à octobre à ce jour, 5.434 de notre personnel, dont 4,784 en uniforme ont reçu une formation approfondie en droit et protection de l’enfant. En plus, en externe, 5,074 ont été formés, dont la majorité fait partie des Forces de Défense et de Sécurité du Mali », a-t-elle ajouté.

La responsable de la section pour la protection des enfants de la Minusma a aussi évoqué la problématique de  l’éducation des enfants et des écoles fermées au Mali.

A ses dires, présentement, il y a  600 écoles fermées qui affectent 185,000 enfants à cause du conflit armé et de l’insécurité qui sévissent au nord et au centre du pays.

Pire, déplorera Mme Vasse Solange, non seulement dans certaines zones les écoles sont fermées depuis plus de cinq ans, mais aussi, les enfants sont exposés à toutes sortes de violences et violations de leurs droits.

Pour y faire face,  Mme Vasse Solange dira que la MINUSMA travaille en collaboration avec les ministères chargés de l’éducation et de la protection de l’enfant.

« En plus, dans le cadre des QIPs (Quick Impact Projects) ou projets à impact rapide sponsorisés par la section, nous avons aidé à la réfection de l’école primaire de Samé en commune III qui compte 1,600 élèves», a signalé Mme Solange.

Rappelons que la Journée Internationale de l’Enfant est la commémoration par les Nations Unies de la Convention des Droits de l’Enfant adoptée en 1990 et ratifiée par le Mali la même année.

Elle vise, cette convention entre autres, à protéger, promouvoir les droits des enfants à vivre, s’épanouir, apprendre, grandir et se faire entendre.

Djibril Kayentao

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