Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop a réussit un coup de maître en organisant la première session de la Rentrée diplomatique.
Longtemps, l’éducation et la formation occidentale passaient par la stratégie de la table race et nous a inculqué l’histoire des autres tout en nous faisant oublier la nôtre ou à nous y montrer que les aspects négatifs nous faisant haïr notre passé, notre histoire, notre culture. L’Ambassadeur Amadou Hampaté Ba ne disait-il pas que « la beauté du tapis réside dans la diversité de ses couleurs ».
Conscient que le « Salut » du Mali passe par son appropriation de sa culture, le ministre des Affaires Etrangères, M. Diop veut changer cette donne en insufflant une nouvelle âme à travers la diplomatie culturelle qui, il faut le dire, a pris un sacré coup avec la crise multidimensionnelle.
Pour le ministre des Affaires Etrangères, avec le riche potentiel culturel, le Mali veut dorénavant prendre toute sa place dans le concert des nations et être présent au rendez-vous du donner et du recevoir où seuls ceux qui connaissent et vivent leurs civilisations réussissent.
La Rentrée diplomatique tenue à Ségou sous le prisme de la diplomatie culturelle, autour du thème : « Faire de la culture un outil d’influence au service de l’action extérieure du Mali », n’ouvre-t-elle pas ainsi les portes d’une séduction qui va permettre au pays de légitimer sa domination, sa propre vision du monde ?
Ce faisant, le Mali a voulu cette Rentrée diplomatique, pour dit-il « renforcer le cadre d’échanges avec ses partenaires et ouvrir un nouveau canal d’interaction ».
Pour le chef de la diplomatie malienne, il s’agit pour l’outil diplomatique du Mali de mettre en œuvre la vision du Chef de l’Etat, particulièrement dans sa dimension relative à l’encadrement des partenariats noués par notre pays, et désormais axés sur les priorités nationales et le respect des trois principes clés qui guident l’action publique au Mali et notre relation avec le monde extérieur à savoir, le respect de la souveraineté du Mali.
Pour de nombreux Maliens, c’est le réveil a sonné et M. Diop veut concrétiser le dicton selon lequel en politique étrangère, le succès des actions menées par un pays dépend en partie de sa capacité à persuader des alliés de le suivre.
H.B.T.