1er Café Presse UNICEF – MENC : La dissémination du Programme de Coopération Mali – UNICEF 2015 – 2019 au menu

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Fran Equiza, Représentant de l’UNICEF au Mali et Cheick Omar Maiga, Secrétaire Général du Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, en compagnie du Président du Comité de Pilotage de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné et de celui de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), Bandiougou Danté, ont lancé la 1ère édition du Café Presse que l’UNICEF se propose d’organiser régulièrement, avec le département en charge de la Communication, pour éclairer les journalistes sur les programmes mis en œuvre au Mali par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance. 

C’était le lundi 4 avril 2016 à l’Azalai Grand Hôtel. Cette première session, qui s’est achevée par un déjeuner de presse, a regroupé une vingtaine de journalistes et les experts en communication et en planification programmatique de l‘UNICEF.

Au menu des échanges, le nouveau programme de coopération 2015 – 2019, qui compte sept composantes sectorielles, la Santé, la Nutrition, l’Education de Base de Qualité et l’Equité, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement, la Protection des Enfants, la Politique et l’Inclusion sociale.

Il vise la réduction des disparités qui constituent un frein à l’accès aux services sociaux de base des populations, notamment les communautés rurales les plus désavantagées. Une composante intersectorielle vise la maximisation de l’impact des interventions en faveur des enfants et des femmes, par le renforcement de la synergie et des liens entre les différentes composantes sectorielles.

Elle s’articule autour des sous-composantes Planification et Suivi-Evaluation, Communication Pour le Développement (C4D), Communication Externe et Partenariat (CEP) et Urgences.

La planification, le suivi et l’évaluation contribueront à la promotion d’une culture d’évaluation, à la production régulière et à la diffusion de statistiques afin de soutenir l’élaboration de politiques publiques équitables. La C4D assurera l’intégration du changement social et du changement de comportements, ainsi que la promotion de la cohésion sociale et du dialogue intercommunautaire dans chaque composante.

Elle se concentrera sur la prévention de la malnutrition et des violences à l’encontre des enfants et des femmes, particulièrement le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines. Dans les régions du Nord, l’accent sera mis sur la culture et la consolidation de la paix au niveau communautaire.

La sous-composante CEP travaillera avec les médias et partenaires nationaux et internationaux pour la promotion et le respect des droits des enfants, notamment les plus vulnérables. La sous-composante Coordination des Urgences et Stratégie pour le Nord veillera à l’élaboration et à la mise en place de mécanismes de préparation et de réponse rapide aux crises humanitaires et à l’intégration par chaque composante sectorielle d’activités cohérentes dans en situation d’urgence.

Elle coordonnera toutes les interventions visant à assurer la remise en fonctionnement des services sociaux de base, afin de renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés affectées par les crises. La contribution de l’UNICEF pour la mise en œuvre du Programme de coopération avec le Mali 2015 – 2019 est estimée à 328 410 000 dollars américains, soit environ 180 milliards FCFA sur 5 ans.

Le Mali a fait des progrès significatifs au cours des dernières années: la mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 42% sur la période 2000-2012, s’élevant en 2013 à 123 décès pour 1 000 naissances vivantes et le taux net de fréquentation scolaire (58%) a connu une augmentation de plus de 10 % entre 2006 et 2011.

L’enregistrement des naissances a également significativement progressé, de 53% en 2006 à 81% en 2010. Avec une couverture de 67 % en 2012, le Mali a atteint la cible des Objectifs du Millénaire pour le Développement relative à l’accès à une source d’eau améliorée.

Mais il demeure qu’avec moins de 10 % du PIB consacré aux secteurs de la santé, de la nutrition, de l’éducation, de l’eau et de la protection des enfants, la réalisation des droits des enfants est toujours confrontée à d’importants obstacles.

Même quand ces services sont disponibles, la qualité de la prise en charge et le taux de recours aux soins (0,33 par habitant par an) demeurent faibles. Les problèmes néonataux, le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et la malnutrition sont encore à l’origine de 70% des décès chez les enfants de moins de cinq ans. En outre, 13% de la population pratique encore la défécation à l’air libre.

Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants âgés de 6 à 59 mois au Mali est de 13% au niveau national, soit un taux bien supérieur au seuil de 10 %, considéré comme situation «sérieuse». Le taux d’allaitement exclusif des enfants de moins de six mois demeure faible (20 %, MICS 2010).

On estime à 1,2 million le nombre d’enfants non scolarisés (source UNICEF, Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre) pour des raisons liées à l’insuffisance de l’offre éducative, aux dysfonctionnements de la carte scolaire et aux barrières financières et culturelles.

Seuls 37 % (39 % de garçons et 35 % de filles) des enfants sont scolarisés à l’âge requis (7 ans) et le taux net d’achèvement du premier cycle de l’enseignement fondamental (cycle primaire) est de 59 % seulement (72 % chez les garçons, 48 % chez les filles).

En matière de protection, les données issues de l’enquête MICS 2010 montrent que les normes sociales et de genre perpétuent les pratiques néfastes et les inégalités sexospécifiques. 6 filles sur 10 sont mariées avant l’âge de 18 ans (1 sur 6 avant l’âge de 15 ans) et 9 femmes sur 10 sont victimes d’excision, pratique qui est encore aujourd’hui approuvée par 8 personnes sur 10.

Environ 2,5 millions d’enfants vivent avec moins de 1,25 dollar US par jour et souffrent d’au moins trois privations dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation ou de la protection. La moitié de ces enfants vivent dans les régions de Mopti et Sikasso.

Ramata Diaouré

 

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