La 18e session ordinaire du Conseil d’administration (CA) de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB), qui s’est tenue le mardi 30 janvier 2024, a été celle de l’engagement et de la reconnaissance. Reconnaissance du CA et de la Direction générale aux plus hautes autorités de pays et aux partenaires stratégiques ; reconnaissance du CA au Directeur général et à son équipe pour l’immense travail accompli en trois ans. Ce dernier a aussi manifesté sa reconnaissance aux administrateurs pour leur précieux et judicieux accompagnement.
Le Mali fait face aujourd’hui à plusieurs défis comme la lutte contre les effets du changement climatique, la satisfaction des besoins énergétiques croissants des populations et des industries… C’est dans ce contexte que l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) a organisé la 18e session ordinaire de son Conseil d’administration (CA) le 30 janvier 2024. «Dans un tel contexte, trouver des solutions durables à ces défis est un impératif pour le gouvernement à travers ses services techniques et agences spécialisées dont l’Anadeb».
«C’est pourquoi, j’exhorte le Directeur Général et son équipe à concentrer les efforts et les ressources sur des actions concourant à une production et à une utilisation accrues des bioénergies sur toute l’étendue du territoire au profit des populations qui sont dans le besoin d’énergies. C’est à ce prix que l’agence contribuera aux efforts de stabilisation enclenchée par les autorités de notre pays», a souhaité le président du Conseil d’administration (PCA), M. Guichma Ag Hakaily, tout étant conscient que rien n’est ménagé par la Direction générale pour relever ces défis.
«L’ensemble des administrateurs et des acteurs de la bioénergie ont constaté avec satisfaction le travail abattu au sein de l’Agence depuis votre nomination. C’est ce travail qui a fait de notre agence une référence dans la sous-région et a permis l’inscription de notre pays dans plusieurs organisations internationales du secteur des Bioénergies», a témoigné le PCA. Cette reconnaissance est tout sauf de la complaisance. Elle repose sur des acquis perceptibles au bout de trois ans de management et de leadership.
«En 3 ans, nous avons pu renforcer la visibilité de l’agence, mettre en place une équipe solide, solidaire et engagée ; organiser les différents acteurs du sous-secteur des bioénergies, remobiliser les partenaires, augmenter de façon significative la production des bioénergies, élaborer un code d’éthique et de gouvernance, élaborer un manuel de procédure administratif financier et comptable et créer des activités génératrices de revenu pour les jeunes et les femmes en milieu rural», a résumé Abdoulaye Kaya. «Nous avons simplement donné de l’espoir à des milliers de Maliens», s’est réjoui le DG.
Avant les mots d’ouverture du PCA, il s’était félicité de la participation de partenaires importants à cette 18e session, notamment les ambassadeurs du Brésil, de l’Inde, du Royaume du Maroc et les représentants de l’ONUDI, du PNUD la SNV et le projet MERIT, le président de l’Alliance Malienne pour la Cuisson Propre, le Directeur général de l’APEX Mali… Pour M. Abdoulaye Kaya, leur présence est «la preuve que les partenaires sont bien de retour aux côtés de l’Anadeb et nous pouvons dire, avec fierté, que les bioénergies sont désormais un sous-secteur qui contribue de façon significative au développement de notre pays et dans un contexte orienté vers l’appropriation de la souveraineté économique et sociale de notre pays».
Aux administrateurs et aux partenaires, ce manager visionnaire a donné l’assurance que les bioénergies, à travers les différentes filières (l’huile de jatropha, le biogaz, le bioéthanol, les briquettes combustibles), ne seront pas «en marge de la dynamique imprimée par les plus hautes autorités de la transition». Il a profité de l’occasion pour manifester sa reconnaissance à Madame la ministre de l’Energie et de l’Eau ainsi qu’aux plus hautes autorités du pays et les administrateurs pour leurs soutiens «indéfectibles et multiformes» au sous-secteur des bioénergies malgré la situation difficile que notre pays traverse en ce moment.
Le Directeur général de l’Anadeb a aussi saisi cette occasion pour remercier le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Yacouba Katilé, qui a bien voulu honorer l’Anadeb en acceptant d’assumer le rôle d’Ambassadeur des bioénergies en février 2023. A noter que la 18e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) a adopté en 2021 un plan de stratégie nationale de développement de 16 milliards F CFA pour 2024-2028.
«Ce vaste chantier devrait permettre d’être en phase avec les politiques et stratégies sous-régionales et internationales dans le domaine de la bioénergie, de créer des emplois verts non délocalisables dans les zones rurales surtout celles vulnérables», a-t-il expliqué. Cette stratégie, selon M. Kaya, vise également à «mobiliser le secteur privé autour de l’Etat afin que la bioénergie puisse être facteur de création d’emplois et de richesses pour les jeunes, en les empêchant de céder aux sirènes de l’immigration et de l’enrôlements dans des filières du terrorisme et de crimes organisés».
Avec tant d’engagement et de soutien, personne ne sera surprise que 2024 soit pour l’agence l’année non seulement du renforcement des acquis de 2023, mais aussi et surtout de la concrétisation de certains projets initiés avec des partenaires comme l’Agence brésilienne de coopération (ABC) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Naby