La direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (DNAPES) pour l’humanisation des prisons, organise depuis 15 ans, une semaine pour les détenus. Cette année, elle se tiendra du 10 au 13 décembre au centre international de conférences de Bamako (CICB). L’ouverture des activités sera présidée par le directeur national, M. Aser Kamaté.
La semaine du détenu est organisée ensemble avec l’espace d’interpellation démocratique (EID) qui demeure un évènement d’envergure internationale auquel participent plusieurs invités parmi les grandes personnalités des pays épris des droits de l’homme et de la démocratie. Malgré la situation de crise, l’édition aura lieu comme d’habitude. C’est pourquoi, dira le directeur, la semaine du détenu est un patrimoine de la DNAPES. Ainsi, le matin du 10 décembre, une multitude de stands seront érigés dans la cour du CICB afin d’exposer les produits des différents centres de détention.
En effet, selon les principes de l’administration pénitentiaire, le temps que les détenus font en situation carcérale est désormais mis à profit pour leur apprendre à fabriquer des produits comme le savon, les portes feuilles ou autres objets en plastique. D’autres détenus sont alphabétisés en français ou en langue nationale bamanan.
Signalons qu’il existe 4 types de centre de détention à savoir, les maisons d’arrêt et de correction, les centres spécialisés pour femmes et enfants (les deux centres de Bollé), les centres pénitenciers agricoles et les centres de placement d’apprentissage pratique. Ce dernier type n’a pas encore mis sur pied par les autorités.
Le vœu le plus ardent de la direction de l’administration pénitentiaire de nos jours est que l’Etat institutionnalise la semaine du détenu au lieu de la laisser à la seule volonté de la DNAPES. De plus, il est aussi important que vital de démultiplier les centres de détention spécialisés à travers le pays vu le besoin qui se fait sentir.
Par ailleurs, les organisateurs de la semaine du détenu souhaiteraient de la délocaliser dans les régions dans l’avenir surtout si le financement serait acquis.
Il faut signaler que les partenaires techniques et financiers à l’instar de l’UNICEF, l’Unesco entre autres ne manquent d’occasion pour octroyer leurs aides aux centres de détention. Il faut dire que la prison est une vitrine permettant de jauger la justice d’un pays surtout démocratique comme le nôtre.
ADJA