Le jeudi, 17 décembre 2020, la Société Malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD), en face de la Météo route de l’aéroport Modibo Keïta de Sénou, a abrité les travaux de la 138ème séance du Conseil d’Administration de la BNDA (Banque nationale de développement agricole), sous la présidence du président du Conseil d’Administration (PCA), Moussa Alassane Diallo.
Cette séance de l’institution communément appelée« session budgétaire » avait pour objectif d’examiner et d’adopter le plan de développement à moyen terme 2021-2025 (PMT7) et le budget 2021. Autrement dit, il a été question de valider les orientations stratégiques permettant à la BNDA, dans un premier temps, de disposer des ressources adéquates pour accomplir sa mission de Banque de Développement Agricole ; puis, dans un second temps, de maintenir une stabilité financière et de développer les outils pour mieux accompagner les activités qui s’inscrivent dans la préservation de leur environnement et l’utilisation des énergies propres renouvelables, dans la promotion du genre et lutte contre les inégalités basées sur le genre, dans l’atténuation des effets de la crise que traversent les régions Nord et Centre grâce aux financements et aussi dans l’accompagnement des projets innovants et rentables sur l’ensemble du territoire national dans le respect de la stratégie d’appétence au risque, tout en développant la résilience du monde rural.
Pour le PCA, Moussa Alassane Diallo, le budgetde l’exercice 2021 doit permettre d’assurer la poursuite de la consolidation des activités de la BNDA dans un cadre maîtrisé des risques qui se traduit par l’offre d’une gamme complète de produits et services bancaires adaptés et appropriés dans une dynamique d’inclusion financière et une meilleure « satisfaction du client », à travers une politique commerciale plus structurée, plus dynamique et de proximité. De son point de vue, la BNDA doit consolidersa position de leader dans le financement bancaire de l’agriculture; le renforcement des activités bancaires en direction de la clientèle des particuliers et des PME/PMI/ PMA par l’apport de produits nouveaux ; le renforcement des objectifs d’équilibre et de rentabilité de la politique financière de la banque. Selon Moussa Alassane Diallo, les données remarquables du budget 2021 soumis àl’approbation de tous se résument ainsi: les autorisations de crédit de l’exercice 2021 devraient atteindre 539,825 milliards de Fcfa en progression de 5,2% par rapport aux réalisations estimées de décembre 2020 de 513,136 milliards de Fcfa ; la collecte de dépôts devrait progresser de 8,91% pour atteindre 389,771 milliards de Fcfa, avec une prédominance de la collecte des dépôts en vue qui représente 64,66%, soit 252,027 milliards de Fcfa . Le budget des investissements proposé à votre décision, ajoute le PAC Diallo, atteint 11,1 milliards de Fcfa, avec une baisse de 4,6% par rapport à 2020, et concerne essentiellement les bâtiments, l’amélioration du système informatique et monétique et le renforcement de la sécurité globale de la Banque. Et d’ajouter : « L’enveloppe budgétaire des frais généraux hors amortissements et provisions est évaluée à 20,342 milliards de Fcfa en progression de 6,5% par rapport aux réalisations estimées de l’exercice 2020. Poursuivant ses propos, il dira que le coefficient d’exploitation s’améliore timidement de 0,2% en passant de 54,6% en 2020 à 54,4% en 2021 et le produit net bancaire escompté s’établit à 43,506 milliards au 31 décembre 2021 (+7%) pour un résultat net bénéficiaire avant impôt de 11,3 milliards de Fcfa.
Pour le Directeur Général de la BNDA, Souleymane Waigalo, pour les années à venir, il s’agira pour la BNDA de s’affirmer comme principal acteur du financement de l’entreprenariat rural par l’innovation ; se donner les moyens pour réussir ses ambitions ; poursuivre sa croissance dans le strict respect des normes. Nous souhaitons, dit le DG de la BNDA, Souleymane Waigalo, à la fin du PMT 7 atteindre : un PNB de près de 60 milliards de Fcfa en augmentation de plus de 37% ; cinq cents milles clients ; un résultat net d’au moins 15 milliards de Fcfa en fin 2025 ; un ratio de solvabilité à 17% pour une norme de 11,5% ; un ratio de liquidité de 105% pour une norme de 75%.Pour atteindre ses objectifs, dit Waigalo, la banque se doit d’améliorer et d’adapter son organisation et ses procédures pour se conformer strictement aux obligations règlementaires, renforcer ses moyens humains, maintenir la culture d’entreprise, améliorer son efficacité opérationnelle, mettre en application le plan de sauvetage de la campagne cotonnière établie par le système bancaire en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur.
Hadama B. Fofana