Le douzième congrès ordinaire de l’Untm a vécu. Et comme attendu, c’est Yacouba Katilé, secrétaire général du Syntade, qui succède à Siaka Diakité à la tête de la centrale syndicale. Récit d’un congrès mouvementé et à rebondissements.
Yacouba Katilé, Secrétaire général du Syntade (Syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat), après avoir déjoué tous les pièges, confirme les pronostics qui le voyaient au poste de nouveau Secrétaire général de l’Untm (Union nationale des travailleurs du Mali), à l’issue du dernier Congrès ordinaire de la première Centrale syndicale du pays.
Tout a commencé le samedi 15 mars dernier, lors de la réunion du Conseil central de l’Untm tenue au Centre international de conférence de Bamako (Cicb). Ce jour, malgré de nombreux pronostics en sa faveur, rien ne semblait gagné d’avance pour le prétendant au trône de Siaka Diakité, secrétaire général sortant qui ne voulait pas sortir après plus de quinze ans à ce poste. Ces pronostics se basaient sur certains points.
Premièrement, lors du dernier congrès du Syntade, tenu en juin 2013, Yacouba Katilé, Secrétaire général de la section syndicale des douanes, avait évincé Siaka Diakité du poste de Secrétaire général du Syntade. La procédure judiciaire qui s’en est suivie, émaillée de plaintes et d’appels, a donné une demi-douzaine de décisions toutes en faveur du douanier. Faute donc de base qui le proposerait, Siaka Diakité n’était plus un adversaire pour Katilé. Deuxièmement, le Conseil central de l’Untm vient de forcer la tenue d’un congrès ordinaire à l’issue duquel Siaka Diakité ne pouvait qu’être éjecté de son siège. Il l’avait d’ailleurs compris puisqu’il a usé de tous les artifices possibles, malgré de nombreuses voix qui s’élevaient de partout, pour repousser sans cesse la tenue de ces assises. Ce n’est que contraint et forcé qu’il a finalement accepté de tenir le congrès aux dates des 16 et 17 mars. Mais avant d’aller à ces affrontements, le secrétaire général sortant avait pris certaines dispositions pour compliquer la tâche à ses adversaires et détracteurs, pour tenter de se maintenir à son poste.
D’abord, saborder le Syntade.
Il faut d’abord semer la confusion dans les esprits. A cet effet, Siaka Diakité, après avoir échoué à faire annuler les résultats des travaux du congrès du Syntade qui ont abouti, en juin dernier, à la formation d’un nouveau bureau dirigé par Katilé, a manigancé dans les coulisses et est parvenu à tenir un congrès clandestin avec un collectif d’amis, de comparses et de complices. Tenu à quelques heures des travaux de l’Untm, ce congrès fantôme et illégal s’est doté d’un bureau dirigé par une certaine Mme Dédéou Traoré, alors que lui-même en serait le secrétaire administratif. C’est ce bureau fictif et illégal que l’ingénieux (ingénu ?) Secrétaire général sortant a exhibé lors de la réunion du Conseil central, comme pour dire aux participants que le Syntade ne pouvait pas être représenté par des délégués de deux bureaux différents. Il fallait donc demander aux membres des deux bureaux de trouver un compromis : sur les sept délégués du Syntade, le bureau clandestin propose d’en fournir quatre contre trois pour le bureau légal et légitime. Si cette proposition était acceptée, Siaka Diakité aurait alors été proposé comme candidat au poste de secrétaire général de l’Untm par la majorité de la délégation du Syntade (4 délégués sur 7). Mais, au cas plus que probable où Katilé et ses camarades, légalistes jusqu’au bout, n’acceptaient pas une telle «compromission», il fallait créer une tension si vive que le congrès, soit sera ajourné, soit se déroulera sans le Syntade dont les deux bureaux seront alors exclus.
Dans le premier cas de figure, Siaka Diakité, jamais pressé de convoquer un congrès qui l’évincerait, allait continuer à «régner» pendant longtemps encore, le temps pour lui de se refaire une situation financière et de faire face à certaines accusations concernant sa gestion de la centrale. C’est sur ce premier cas que le secrétaire général sortant comptait le plus car il ne croyait pas que les congressistes iraient jusqu’à exclure le Syntade, grand pourvoyeur de la centrale avec 13 sections syndicales. Mais si par extraordinaire ce cas avait été retenu, Siaka Diakité avait de quoi être satisfait puisqu’il avait un «pion» à placer. Il s’agit de Maouloud Ben Kattra, un des premiers responsables du Syndicat national de l’éducation et de la culture et membre de la direction de l’Untm.
Le camp Katilé ne s’engagera dans une aucune négociation, restant derrière les textes statutaires de son syndicat et les décisions de justice qui ont été prises pour valider son bureau dont Siaka et compagnie ont été exclus. Le camp Diakité excellera en agitations stériles. La première journée s’achèvera tard dans la nuit (au-delà de minuit) sans solution ni compromission. Le lendemain dimanche commencera comme s’était terminé le samedi : sur le blocage.
Dimanche, encore le blocage
Fort de son titre de président de séance, Siaka Diakité va retarder la reprise des travaux, cramponné à son projet de compromission. Toute la matinée, blocage. En ce moment, son idée d’exclusion a failli faire son chemin dans l’esprit de certains. En effet, peu après midi, des participants ont lancé cet ultimatum : si à 16H aucun compromis n’était trouvé, les deux bureaux du Syntade seraient exclus et les travaux continueraient sans eux. Il n’en sera rien. Pour confirmer la légalité et la légitimité du camp Katilé, des consultations, en direct dans la salle, le plébisciteront. Siaka Diakité ne pouvant plus tergiverser, les travaux reprirent et dureront cette deuxième nuit encore.
Lundi, alors que le Secrétaire général sortant ne voulait toujours pas sortir, des participants l’exhortèrent à rendre enfin le tablier. Lui et son bureau vont alors démissionner. Des commissions de travail seront mises en place pour l’après-midi et la journée du mardi. Ce n’est que dans l’après-midi de ce jour non prévu que la candidature de Yacouba Katilé fut présentée et validée. Sans opposition sérieuse, le douanier va désormais cumuler les postes de Secrétaire général de la section syndicale nationale des douanes, de secrétaire général du Syntade, de Secrétaire général de l’Untm.
Il ne pouvait pas en être autrement pour ce douanier qui, déjà lorsqu’il était jeune, a toujours lutté farouchement et sans recul pour le seul intérêt des travailleurs. Au vu des acquis et avancées à son actif à la douane, les travailleurs maliens peuvent espérer avoir désormais un défenseur de leurs intérêts, un vrai. Mais avant, le plus grand défi auquel le nouveau chef syndicaliste va s’attaquer, c’est la réunification du monde du travail. Pour l’heure, certains le perçoivent déjà comme le trait d’union entre l’Untm et la Cstm, les deux Centrales syndicales du pays.
Abdel HAMY
Qui vient par la corruption la fraude
Ira de sitôt par la corruption et la fraude
Ou est passe le( de gaule malien )qui a brille par son incompétence sa corruption et sa mauvaise gestion VITE AUX ENQUETES SUR LA MANE FINANCIERE DE LA DOUANE DONNEE a Mr sanogo pour se faire la place ou avoir un poste juteux PETROLE a la douane malienne qui a souffert qui souffre et qui souffrira tant qu’ existera des opportunistes
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