11 juillet journée mondiale de la population : Sous le signe des enjeux de la grossesse précoce

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C’est en 1989 que  le Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le Développement(PNUD) a recommandé de faire du 11 juillet la Journée Mondiale de la Population.C’est dans ce cadre que la République du Mali l’a célébrée, à l’instar du monde entier, le jeudi dernier. Les festivités marquant  cet anniversaire, se sont déroulées le même jour, à  la Maison des Aînés de Bamako et placées sous le signe des enjeux de la grossesse précoce qui,  freinent  chaque année, la scolarité de plusieurs adolescentes à travers le monde.

 

 

Précisons que la cérémonie d’ouverture de ladite journée a été présidée par M. Mamadou Namory Traoré, ministre de l’économie et de l’action humanitaire, en présence de celui  de la santé, de la jeunesse et des  sports .Encore plusieurs autres  personnalités pour apporter un éclat particulier à la célébration de la journée mondiale du 11 juillet..

 

 

Cette édition 2013 organisée par la Direction Nationale de la Population (D.N.P) avait pour objectif d’éclairer la lanterne les jeunes et surtout des adolescents sur les enjeux liés à la grossesse à base âge et d’engager une mission de sensibilisation auprès  d’eux .En effet, la jeunesse qui doit tout savoir sur  les moyens contraceptifs afin de se mette à l’abri d’éventuels déboires : les grossesses non désirées et des maladies.

 

 

Les chiffres alarmants de l’O.M.S

Malgré l’existence de divers moyens de contraception, de nombreuses jeunes filles adolescentes sont victimes de grossesses non désirées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, près de 16 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans et 2 millions de jeunes filles de moins de15 ans accouchent chaque année.

 

 

Dans les régions les plus pauvres du monde, ce chiffre passe à une fille sur trois. Dans notre pays, les grossesses précoces sont presque structurelles. Ainsi selon l’EDS_IV, 23% des femmes étaient déjà en union (mariées ou vivant maritalement avec un partenaire) à l’âge de 15 ans. Et l’âge médian d’entrée en union est de 16,6 ans. Ainsi se justifie-t-il, le choix du thème par le ministère de la santé.

 

 

Le Ministre Mamadou Namory Traoré à cœur ouvert

Selon le ministre Traoré, sur le plan de l’éducation, et sur le plan économique, les adolescentes qui commencent assez tôt à avoir des enfants ont une scolarité plus courte  que celles qui attentent 20 ans ou plus pour devenir mères. En outre la survenue d’une maternité précoce peut exacerber les difficultés socioéconomiques.

 

 

Toujours selon lui, la crise que traverse le Mali, a certainement ébranlé encore plus les femmes en général, et les adolescents en particulier. Poursuit-il que malgré leur silence, elles ont été ; dans leur grande majorité dans le nord du pays, exposées à des risques plus élevés de grossesses précoce. « Nous devons faire la part des choses entre les croyances et valeurs sociétales privilégiant la fécondité et les risques inhérents à la maternité  des adolescentes, et penser aux moyens de retarder une grossesse de quelques années afin d’éviter ou de réduire les risques de bouleversement de la vie de ces adolescentes. Les moyens de prévention existent et sont à notre portée. », A-t-il conseillé.

 

 

Rappelons que la célébration de la  Journée Mondiale de la Population au Mali a été surtout  marquée par l’exposition de plusieurs  films d’enquêtes sur les victimes de  la grossesse précoce. Et c’est 1989, que  le Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a recommandé de faire du 11 juillet la Journée mondiale de la population. Cette journée, issue de la Journée des cinq milliards, célébrée le 11 juillet 1987, a pour objet d’appeler l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population.

Mountaga DIAKITE

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