10ème Conférence annuelle des Femmes du Parlement africain à Midrand : Chatto fait bonne impression !

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Haïdara Aïssata Cissé dite Chato

Mme Haidara Aichata Cissé, présidente du CAUCUS des femmes du Parlement panafricain a été plébiscitée après son discours d’ouverture qui retrace l’engagement des femmes africaines aux côtés des hommes pour relever les défis du développement de l’Afrique

Du 12 au 13 octobre s’est tenue à Midrand en Afrique du sud la dixième conférence annuelle des femmes du parlement panafricain. C’était en présence de cinq cents invités de marque au nombre desquels on peut citer entre autre : l’Honorable N’Kodo Roger DANG, président du parlement panafricain ; l’Honorable Baleka MBETE, Présidente de l’Assemblée Nationale de la République Sud-africaine ; l’Honorable Nyasha CHIKWINYA, ministre de la Femme de Zimbabwe ; Madame la représentante de Mme Michaelle Jean, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie ; Madame Justine COULSON, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe du FUNUAP (UNFPA) ;Dr RECIOUS MOLOI-MOTSEPE, présidente fondatrice de African Fashion International ; les membres du bureau du parlement panafricain ; Mesdames les vice-présidentes du Caucus des Femmes du parlement panafricain ; Monsieur le président du Caucus des jeunes du parlement panafricain ; les ambassadeurs accrédités en Afrique du Sud ; les membres des parlements et sénats nationaux ;  des représentantes de la Société civile.

A l’entame de son discours, Madame la présidente  du CAUCUS, Mme Haidara Aichata Cissé dite Chatto, a souhaité la bienvenue aux différents participants. Elle a tenu à faire entendre à tous que les femmes africaines sont avisées et décidées aujourd’hui plus que jamais à prendre le destin de notre continent en main aux côtés des hommes. « Nous serons désormais les actrices principales du développement durable, de la justice et de la bonne gouvernance en Afrique. Les Femmes africaines que nous sommes, mèneront ce combat et vont désormais répondre à l’ingérence et à l’humiliation infligée aux peuples africains à travers des décisions injustifiées comme celles qui frappent aujourd’hui le Tchad » a t-elle dit.

Elle a cité d’autres exemples comme des sanctions qui doivent être infligées à la Guinée, à la RDC à la demande de certains sénateurs américains. A cet effet, elle exhorte les participants à proposer de fortes résolutions pour demander aux Etats Unis d’Amérique de lever les restrictions de visa contre le Tchad et la Guinée et aux grandes puissances de laisser les Africains décider des affaires qui les concernent, car dira- t-elle « l’Afrique n’acceptera plus cette colonisation voilée ».

Dans cette optique d’interdépendance, les défis auxquels les Africains sont confrontés nous imposent un changement de nos perceptions, de nos comportements et de nos actions.

Les priorités de l’Afrique  doivent être axées sur les Femmes et les Jeunes. Aucun continent ne peut être développé s’il laisse sur la route du désespoir plus de 52 % de sa population.

Madame la présidente n’a épargné aucun aspect des défis que l’Afrique doit relever. L’afflux massif des réfugiés, les migrations à grande échelle avec son lot de victimes ; l’enrôlement des jeunes par les groupes islamiques ; les catastrophes naturelles, les grandes pandémies et aussi les mutilations génitales interpellent notre conscience collective en tant que mères, épouses et sœurs.

Il est inadmissible qu’au 21èmesiècle on continue à faire l’amalgame entre excision et religion pour mettre plus de deux cent millions de petites filles en danger. Nous devons passer à l’action et agir ensemble dans une solidarité sans faille. Pour ce faire, les dirigeants africains doivent mettre au centre de leurs préoccupations, la protection, la promotion de la femme et l’emploi des jeunes. Il est temps que nous nous occupons de la jeunesse et de façon radicale, car il y a un adage qui dit : « si on ne s’occupe pas de la jeunesse, elle s’occupera de nous ».

L’adoption de l’Agenda 2030 au plan international et 2063 au plan régional constitue une grande avancée dans la lutte contre la pauvreté et exige de nos dirigeants, le respect de leurs engagements. « Nous Femmes africaines, premières victimes des conflits, encourageons l’Union africaine à mettre rapidement en application sa décision concernant la gestion des crises et conflits qui affectent l’Afrique en privilégiant l’approche régionale » a t-elle dit.

La création du G5 Sahel, un exemple réussi

A cet égard, la Résolution 2359 (2017) relative au déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel constitue un jalon important vers la concrétisation du partenariat Afrique – Union Européenne – Nations Unies sur les questions de paix et de sécurité en Afrique.

L’occasion est bonne pour féliciter les chefs d’Etats du G5 Sahel et principalement son président en exercice Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, qui avec beaucoup de courage, d’abnégation et de conviction, a pu démarrer des activités des forces du G5 Sahel en septembre dernier à Sévaré au Mali.

Les parlementaires ont un rôle déterminant à jouer pour faire la promotion des instruments internationaux et régionaux qui parlent des droits de l’Homme relatifs aux Femmes et aux Jeunes (notamment le Protocole de Maputo). Nous devons contribuer à l’éradication des mutilations génitales féminines par la sensibilisation.

L’Agenda 2063 nous offre une opportunité, car tous les pays qui l’ont signé doivent élaborer un plan stratégique pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030 ».

Avant de terminer son allocution Madame Haidara Aichata Cissé, présidente du caucus des femmes parlementaires africaines a tenu à remercier tous les participants, mais aussi tous leurs partenaires financiers qui n’ont ménagé aucun effort pour que cette dixième conférence annuelle ait lieu, notamment le FUNUAP.

La rédaction

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