Les 26, 27 et 28 février 2015 ont été marqués par l’organisation de la 10e édition du festival international de reggae. Organisé par la Communauté des rastas du Mali, l’événement, qui a enregistré cette année la participation des centaines de festivaliers venus à travers le Mali, a été marqué par la projection de films, les animations musicales, les conférences débat, les expositions photos et une compétition entre jeunes talents. Le thème retenu pour cette 10e édition était : “Bob Marley et le rastafarisme : défis et perspectives”.
“Evénement majeur pour les disciples du rastafarisme, le festival international reggae s’est imposé au fil des années pour devenir la rencontre la plus importante autour du reggae. Ce festival draine les milliers de participants. Le festival est aussi le rendez-vous de l’amitié et de la fraternité vécue entre les rastas d’horizons divers. Il nous permet de vivre les moments à la fois sensationnels, fructueux et inoubliables”, a déclaré Mohamed Youssouf Bathily.
Pour le président, le choix du thème n’est nullement fortuit. Il vise, selon lui, à engager la réflexion afin de donner le rastafarisme tous les espaces qu’il revendique en toute légitimité. “En plus des spectacles, les thématiques ont été développées pour transformer le festival en un vaste théâtre montrant la diversité et la richesse du rastafarisme comme indiqué Bob. S’il y a un problème, il y a une solution. S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème”, a-t-il expliqué.
Pour Sista Mamou, c’est autour des valeurs de la paix et de la cohésion que le rastafarisme à un sens. “Et il devient la vision du rasta Bob Marley. Il était un homme très tolérant. Le concept rasta est un courant qui vise à atteindre ses objectifs, en neutralisant le moi pour que vive le soi”, a rappelé Sista Mamou.
Selon Sista Mamou, le festival se propose de faire avancer le concept rasta, de relever les défis de l’injustice, de la paix et de la cohésion. “Ce sont les lois qui engendrent le crime et la violence. Les rastas ne croient pas à la violence. Les rastas ne croient pas, ils savent. L’homme ne doit pas vivre pour que sa présence se remarque, mais pour que son absence se ressente”, a-t-elle lancé.
Bréhima Sogoba