En revanche, chaque année, au Mali, la journée du 8 mars est plutôt une occasion pour les femmes de s’adonner à cœur joie à des manifestations de réjouissance. Combien sont-elles celles qui n’adressent plus la parole à leur mari par faute de n’avoir pu acheter les ‘’pagnes du 8 mars’’ ? Or la célébration de la journée internationale de la femme devait permettre aux femmes de mesurer le chemin parcouru en matière d’acquisition de droits. Mais que non, ce qui importe, ce sont les fêtes de réjouissances au son de tam-tams et autres youyous. Nous connaissons le faible que la femme malienne a pour le ‘’sumu’’, cérémonie de griots pendant laquelle, l’argent est roi. Quand est-ce que la femme malienne va-t-elle s’émanciper enfin?
Pour la petite histoire, c’est en 1975, lors de l’année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l’Assemblée générale a adopté une résolution proclamant la Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale à observer n’importe quel jour de l’année par les États membres, conformément à leurs traditions historiques et nationales. En adoptant sa résolution, l’Assemblée générale a reconnu le rôle des femmes dans les efforts de paix et de développement et a appelé à mettre fin aux discriminations et à renforcer le soutien à la pleine participation des femmes.
Femmes des champs, femmes des rivières, réveillez-vous !
Youssouf Maïga,