«La mesure de l’amour, c’est aimer sans mesure». C’est avec cette assertion de Saint Augustin que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a magnifié la femme qui, n’étant guère inférieure à l’homme au point d’être violentée, est respectueuse des textes et mérite d’être responsabilisée dans la gestion des affaires économiques du pays.
A l’instar de la Communauté internationale, notre pays, le Mali, a célébré le 8 mars 2017 sous le thème: «Autonomisation économique des femmes dans un monde de travail en pleine évolution». La cérémonie marquant la commémoration de la journée a été organisée par le Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille au Théâtre Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta. A ses côtés, on notait la présence de son épouse Kéïta Aminata Maïga, non moins Présidente de l’ONG AGIR ; du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Modibo Kéïta ; des Présidents des Institutions de la République ; des membres du Gouvernement dont la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; des plus proches collaborateurs du Président de la République ; des membres du Cabinet de la Première Dame; des Ambassadeurs des pays amis du Mali ; des Partenaires Techniques et Financiers du Mali ; de la Présidente de la CAFO, Mme Traoré Oumou Touré ; du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies au Mali ; du Chef de la MINUSMA ; de Mme le Gouverneur du District de Bamako ; du Maire de la Commune V du District de Bamako ; du Représentant du Maire central de Bamako ; des anciens Ministres de la République du Mali ; de nombreuses femmes et des invités de marque venus de tous les services et structures étatiques et publics du pays.
Pour son engagement constant pour la cause de la femme malienne en général, le Chef de l’Etat a été honoré par une attestation de reconnaissance de la part des femmes du Mali. L’occasion a été pour le Président IBK de rendre hommage à certaines femmes maliennes pour leur sens élevé du devoir et de l’amour pour la patrie, même si, parfois, des conditions difficiles sont ressenties à certains niveaux. Sans aucune arrière-pensée politicienne, le Chef de l’Etat a, de vive voix, avoué tout son respect et sa considération pour la femme malienne en général.
Plus besoin de justifier la créativité de la femme
«Fils d’une femme comme tout autre homme, comme toute créature, même le bébé éprouvette est issu d’une femme», a soutenu IBK. Ce qui fait qu’il n’est pas jusqu’ici arrivé à comprendre pourquoi cette injustice singulière qui voudrait que la femme soit inférieure. «Dans la vie de tous, il n’est plus besoin de faire la preuve de la créativité de la femme», a martelé le Président de la République.
Une bonne gestionnaire
Dans son apologie de la femme malienne pour sa gestion rationnelle et rigoureuse des affaires économiques, le Chef de l’Etat est très confiant en ses compatriotes femmes. « Je suis sûr que si on avait confié aux femmes la gestion de nos caisses à vocation d’économie solidaire, les dégâts que nous avons enregistrés auraient été moindres, j’en suis convaincu, toutes les caisses qui ont plongé, si elles avaient été gérées par les femmes, elles n’eussent pas eu les chocs qu’elles ont eus », dira IBK.
A bas l’injustice et la violence faites aux femmes
Concernant l’injustice et les violences commises à l’égard de la femme malienne, IBK a appelé au sens élevé de la responsabilité de tous. «Chacun de nous vient d’une femme, chacun de nous, en général, a une femme, enfant, fille, petite fille et même enfant de petite fille, et du sort de ces êtres, tous âges confondus, est très cher. Il ne nous est pas indifférent de savoir quelle société, comment demain, aujourd’hui déjà les êtres qui nous sont chers seront considérés et mal traités ?», s’est interrogé anxieusement le Chef de l’Etat. Avant de critiquer et de condamner vivement les actes de violences dont sont victimes les femmes.
«Oui j’ai eu mal et très mal, quand certaines de nos filles ont subi l’assaut sauvage, criminel et lâche de certains hommes. J’imagine leur solitude dans la douleur de la furie déchainée des monstres à nul autre égal», a déploré le Président IBK. Et d’ajouter : «Cela doit cesser au sein de la société malienne. Car, cela ne nous grandit pas,… qu’à Dieu ne plaise, ….».
Des interpellations
Parlant des retards constatés dans les revenus des salaires des femmes et le vote de la loi 2015-052 du 18 décembre, le Président de la République a exigé que la vigilance des uns et des autres soit de mise dans leur mise en œuvre pour améliorer les conditions de vie de nos mamans. «Plaise au ciel que les forces politiques du Mali, laissant de côté une fois, la langue de bois, disant vrai, parlant vrai, agissant en vérité en fasse l’application correcte diligente. Nous nous efforcerons pour notre part d’en tenir compte dans la mise en place du gouvernement à venir inshallah, inshallah, inshallah !!!», a solennellement lancé IBK aux forces politiques attentives à cette occasion.
«La qualité des femmes que nous avons appelé aux affaires, en tout cas, pour la plus part, a convaincu. Dès lors, l ‘application de la loi ne nous posera pas problème», a rassuré le Président IBK.
Que d’éloges
Pour avoir assuré la salubrité de Bamako lors du Sommet Afrique France de Bamako, soutenu sans réserve la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, les femmes ont été comblées d’éloges et de reconnaissances. «Les femmes du Mali ont compris que quand IBK parle du Mali, il n’est pas seul et ne sera pas le seul comptable ; car, il s’agit, avant tout, de l’honneur du Mali, et le Mali, c’est notre affaire à tous et à toutes. Le soutien sans calcul des femmes à cet accord qui est un accord cadre qui permet d’évoluer vers la paix, il est une garantie de l’avenir des enfants et petits-enfants du Mali et la survie du Mali et de cet accord se joue le sort du Mali d’aujourd’hui et de demain», a indiqué le Chef de l’Etat.
«IBK n’est qu’un homme parmi les hommes, et, comme tel, de passage sur la terre des hommes comme tous les hommes, mais avec une mission du moment qu’il conduira sans état d’âme jusqu’à son terme, avec la grâce d’Allahou Soubhana Wa t’Allah, et l’accompagnement de tous», a expliqué IBK.
Le Président a, pour terminer, dédié son attestation de reconnaissance à l’ensemble des femmes du Mali, sur cette affirmation de Saint Augustin : «La mesure de l’amour, c’est aimer sans mesure». «Femmes du Mali, je vous aime, je vous dis tout mon amour pour vous», a conclu IBK.
Cyril ADOHOUN
LE 8 MARS AU MALI : IBK, grand promoteur d’autonomisation féminine
L’engagement et le soutien du Président IBK en faveur de l’autonomisation de la femme malienne sont reconnus par les Femmes maliennes. Pour témoigner de leurs gratitudes, celles-ci l’ont honoré en lui offrant un diplôme de reconnaissance, à même de lui conférer le statut de grand promoteur d’autonomisation féminine.
Sur le site de l’UNESCO, la Journée internationale de la femme puise ses origines dans des manifestations de femmes du début du 20e siècle, réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les sexes.
Proposée, pour la première fois, en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, la création de la «Journée internationale des femmes» n’est entérinée que le 8 mars 1917 avec la grève des ouvrières de Saint Petersburg.
Après 1945, cette date devient une tradition dans le monde entier, avant d’être réinvestie avec la recrudescence féministe des années 70, puis reconnue officiellement par les Nations-Unies en 1977 et la France en 1982.
Cette Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité et aura besoin d’être célébrée, d’autant plus que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas encore été atteinte.
Du respect de l’égalité
La promotion des femmes ne doit désormais plus être conçue sous une simple question de justice. Tel que le Président IBK l’avait souligné, en mars 2016, les femmes n’ont pas besoin de pitié au point d’en demander. Elles ne veulent que l’égalité, la justice et l’équité. «Je sais la qualité des femmes ; singulièrement, celles du Mali. Elles en ont souvent à en démontrer aux hommes. Vous avez vu récemment lors du léger remaniement ministériel, nous avons confié la Recherche Scientifique à une dame. Pas pour lui faire plaisir, pas pour faire genre ; mais, parce qu’elle est compétente et parce que, avec elle, la recherche au Mali va prendre son essor […] », avait-il soutenu.
IBK, le pacifiste
Accorder des droits à la femme ne relève pas de la négociation, mais du droit et du devoir dans la mesure où l’homme et la femme sont nés égaux devant la loi. Et le Président IBK n’est pas un violateur de cette loi universelle.
«Je veux simplement que les choses soient dans l’ordre et telles qu’elles doivent être. Il s’agit de justice», avait-il averti. Le monde a évolué à telle enseigne que violenter la femme est synonyme de la lâcheté. La révolte du Président IBK contre les violences faites aux femmes est et demeure sans complaisance.
«Pour moi (IBK), le 8 mars est une date témoin. Ce n’est pas du folklore. Non. C’est la réflexion sur les valeurs profondes, sur l’être féminin, qui ne saurait jamais être péjoratif sauf pour les ignares, sauf pour des gens obscurantistes. Nous ne souhaitons pas que ce soit le cas de notre population.
Et sachant, donc, le rôle que la femme a joué dans l’Histoire mondiale, vous comprendrez que je sois très sensible à cette question-là. Nous devons rester modeste et rendre à la femme ce qui lui est dû».
La présence du Président IBK aux côtés des femmes en cette journée témoigne de l’honneur qu’il leur accorde et son respect pour ses engagements pris dans son projet de société le « Mali d’Abord ».
En effet, dans son Projet de société de 2013, soumis au Peuple malien lors des campagnes électorales, le Président IBK a inscrit l’autonomisation de la Femme au cœur de sa vision politique pour un Mali émergent, à travers l’épanouissement de la femme, considérée comme pilier central de la Cellule familiale d’où l’éducation des enfants et l’avenir du Mali tirent leurs origines.
Des actions concrètes d’autonomisation
Au titre de l’année 2016, le clou du 8 mars a été incontestablement la remise par le Président IBK à la Ministre en charge de la Promotion de la Femme d’un chèque géant d’une valeur d’un milliard de francs CFA pour soutenir le Fonds d’Appui à l’Autonomisation des Femmes.
« …Un milliard, c’est un minimum dans ce cadre-là. Ça va permettre aux femmes de soumettre des projets générateurs de revenus. C’est de ça qu’il s’agit, pour qu’elles soient autonomes économiquement, financièrement et cela participe non seulement à l’équilibre familial, à l’épanouissement de la famille mais aussi au recul de la pauvreté dans le pays. C’est l’avenir du pays qui est en jeu. Donc, pour la femme, qui est le pilier de la famille, surtout au Mali, un tel investissement est porteur, est d’intérêt avéré pour l’ensemble du pays. Je suis heureux que nous ayons mis ce fonds en place. Et, de la parole à l’acte, voilà qui est concret […]», avait-il expliqué il y a de cela un an juste.
Le Chef de l’Etat s’était aussi engagé à œuvrer activement et pleinement dans ses actes quotidiens, personnels et professionnels qu’institutionnels pour l’atteinte de l’agenda 2030: Une Planète 50-50, en signant la toile: «Engageons- nous, franchissons le pas pour l’égalité des sexes».
Une autre action en faveur de l’autonomisation des femmes c’est l’adoption et la promulgation par le Président IBK de la loi n°052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Ce vote de la loi s’est traduit par une augmentation du nombre de femmes élues à l’issue des municipales de 2016. Ainsi, le nombre de femmes élues est passé de 934 en 2009 à 2863 en 2016 (soit plus de 25,56% contre 9% précédemment). De quoi conforter ce progrès au profit des femmes.
Au-delà, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK, a pu joindre l’acte à la parole, le 4 novembre 2016, en remettant un chèque de 300 millions de francs CFA aux femmes candidates aux élections municipales du 20 novembre suivant. Cela, sans distinction ou considération de colorations politiques. Un geste qui attesta une fois de plus l’engagement du Chef de l’État dans sa lutte sa faille en faveur de l’autonomisation de la femme dans tous les domaines.
Du renforcement de l’autonomisation
Pour rendre effective la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015, le Projet d’Emergence des Compétences Féminines du Mali (PRECOFEM) est initié pour la valorisation des compétences féminines, par le renforcement des critères de visibilité, de participation et de leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques et privées. Et fournir des informations nécessaires et en temps réel aux décideurs pour le recrutement, la nomination ou la représentation des femmes dans les différents secteurs de la vie économique puis inciter à la prise de mesures correctives dans le sens de l’équité et de la justice sociale.
Des actes au mérite
Présidant la journée de cette année 2017, le Président IBK a eu le mérite d’être reconnu et salué à travers des distinctions des femmes et des filles, comme défenseur d’égalité des sexes. Un diplôme de reconnaissance pour son engagement et son soutien en faveur de l’autonomisation de la Femmes malienne lui a été remis par la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba.
Cyril ADOHOUN