Succès éclatant du Forum de Bamako : Une fierté pour le Mali

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Forum national sur la corruption
Forum national sur la corruption

Les initiateurs du Forum de Bamako peuvent se frotter les mains, puisqu’ils ont gagné le pari de son organisation. Ce qui honore notre Nation entière.  Placée sous le thème : «Paix, sécurité et développement dans la bande sahélo-saharienne : défis de la mutualisation des dispositifs de sécurité et enjeux du développement et de la bonne gouvernance locale», cette 14ème édition du Forum de Bamako s’est tenue du  13 au 15 février 2014.

                                                                                                       

                                   

Placée sous l’égide du Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali, Pierre Buyoya, la cérémonie d’ouverture dudit Forum a enregistré la présence du chef de la Minusma, Bert Koenders ; de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Mary Berth Leonard ; du représentant de l’Union européenne, Richard Zink et du Vice-président de la Fondation Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly et de plusieurs invités de marque venus des quatre coins du monde.

 

 

Prenant la parole, le Vice-président du Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, a mis un accent particulier sur le fait que le Mali doit éviter de tomber dans les pièges de la facilité : la banalisation ou la négation des dimensions profondément politiques et légitimes de la rébellion. Dès lors, le choix du thème de cette 14ème édition du Forum de Bamako n’est pas fortuit. Car, explique-t-il, analyser l’articulation entre les concepts de sécurité, de paix et de développement du Sahel, est aujourd’hui la suite logique et pertinente d’une réflexion qui ne peut-être contournée.

 

 

Et d’ajouter : «Il s’agit aujourd’hui de contribuer à la redéfinition et à l’éclosion d’un nouvel altruisme comme nécessité mondiale  face aux défis qui, d’où qu’ils surgissent, ont des répercutions planétaires. Tout ce qui affecte le Sahel, dépasse de loin ses seules limites géographiques et concerne les relations entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. L’agression du Mali est un fait qui fraie son chemin, d’autant qu’il pourrait passer par l’Algérie, la Mauritanie, le Sénégal…».

 

 

Abondant dans le même sens, le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali, Pierre Buyoya, a fait remarquer que la région sahélo-saharienne est au cœur  des préoccupations de l’Union africaine et de la Communauté internationale. Parlant de la contribution de l’Union africaine dans la résolution de la crise multidimensionnelle au Mali, il a évoqué le déploiement des contingents de plus des 6000 hommes ; la mobilisation de la Communauté internationale ; le déploiement des observateurs des droits de l’homme et l’organisation des élections présidentielles et législatives.

 

 

Pour sa part, le chef de la Minusma, Bert Koenders, a reconnu que la réponse à la menace dans la bande sahélo-saharienne, est une entreprise difficile et qu’aucun pays, pris seul, ne peut arriver à la combattre.

 

 

Puis, au représentant de l’Union européenne, Richard Zink, d’expliquer : «Ce Forum de Bamako est un espace exceptionnel où l’échange d’idées peut se passer entres voix maliennes et contributions internationales. Les sujets évoqués tournent autour de cette interaction. C’est à travers les débats de ce genre qu’une vision commune pourra émerger sur les aspirations du Mali au XXIème siècle».

 

 

Un Pré-forum en marge du Forum de Bamako

Il est important de noter qu’un  mini-forum présidé par l’ancien Premier ministre de la Guinée, Kabiné Koumara, en présence du ministre malien de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Bah, a eu les 11 et 12 février 2014 à l’hôtel Azalaï Salam. Le thème de cette rencontre portait sur : «Genre et problématique de la consolidation de la paix dans l’espace sahélo-saharien». Il s’agissait, sur la base des expériences des organisations féminines des pays de la bande sahélo-saharienne, d’une part et d’autre part, de celles d’autres zones du continent confrontées aux mêmes crises, d’évaluer l’apport des femmes dans la construction de la paix, de la réconciliation et du vivre ensemble. Et cela, autour de deux questions primordiales : Quel est l’impact des conflits armés sur les femmes ? Quelle est place des organisations féminines dans les instances locales, nationales et internationales consacrées au règlement des conflits ?

 

 

Prenant la parole, Mme le ministre de la Promotion de la famille, de l’enfant et de la famille du Mali, Mme Sangaré Oumou Bah, a révélé que les femmes sont au cœur de tous les problèmes  qui existent dans la famille et dans la société. Par conséquent, elles jouent un rôle assez important dans la consolidation de la paix et dans la résolution des conflits en Afrique.

 

 

«Comme vous le savez, les femmes sont capables d’éteindre les conflits les plus désespérés. Ce qui est valable pour les femmes de la Mano River, est valable pour vous, femmes de l’espace sahélo-saharien, en général  et en particulier, pour vous, femmes du Mali dont le courage et l’intrépidité sont reconnues de tous», a martelé le Premier ministre guinéen, Kabiné Koumara. Avant d’enchaîner : «Chères sœurs, sachez que plus vous serez nombreuses, plus vous serez écoutées. Plus vous serez écoutées, plus vous serez respectées et plus vous serez des modèles de référence qui bâtiront la paix dans le conscient et dans le subconscient de vos enfants ; bref de la société».

 

Bruno LOMA

 

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