Pour des routes conviviales et moins d’accidents, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) table sur la collaboration des leaders religieux.
Mme Assa Sylla, directrice générale de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), a procédé, le dimanche dernier dans la salle de conférence de la radio islamique “Dambé”, au lancement des activités de sensibilisation et d’information sur le code de la route de la Coordination nationale en sécurité routière Mali (CNA-Mali), couplé à l’atelier de formation des organisations musulmanes sur la lutte contre l’insécurité.
C’était en présence d’El hadji Sékou Kabba Diakité, représentant du Limama de la Commune II, du représentant du bureau national de Limama, El hadji Moussa Sangho, et plusieurs participants venus de plusieurs organisations confessionnelles du pays. La CNA-Mali passe à l’action pour une large sensibilisation des usagers de la circulation pour lutter contre l’insécurité routière qui ne cesse de faire des victimes.
Après sa campagne de sensibilisation et de mobilisation des organisations confessionnelles à participer de façon active aux efforts contre l’insécurité routière de l’Anaser à travers des journées citoyennes, la Coordination nationale en sécurité routière vient de lancer ses activités de sensibilisation et d’information des leaders religieux.
Le représentant du bureau national de Limama, El hadji Moussa Sangho, a fait savoir que l’heure est à la formation des leaders des différentes localités du pays pour une large sensibilisation des usagers de la route. Pour cela, des organisations religieuses ont été ciblées pour servir de croix de transmission à travers le renforcement de leurs capacités pour mieux aborder le sujet aux autres. Toute initiative qui a été saluée et soutenue par Mme Sylla.
Selon Mme Sylla, en 2012, la route a fait plus de 8000 victimes, dont plus de 642 tués. En 2013, il y a eu plus de 10 411 accidentés, dont plus de 573 décès. L’analyse de cette situation, a-t-elle déclaré, fait ressortir que plus de 60 % des victimes sont des usagers d’engins à deux roues et que près de 70 % sont des jeunes.
Elle a déploré le comportement des usagers qui, selon elle, refusent de porter des casques de protection et l’indiscipline sur nos routes. “La seule solution pour réduire les accidents de la route reste la stricte application des mesures pouvant régir le code routier de notre pays. Les forces de sécurité doivent appliquer la loi dans toute sa rigueur, au risque d’êtres complices d’un drame qui endeuille de nombreuses familles, et les parents de jouer un rôle de premier plan pour éduquer les enfants”, a-t-elle insisté.
Le transport routier au Mali, la poubelle de la mort
Le transport routier est le principal moyen de transport de personne et de marchandise au Mali. Il souffre cependant d’un réseau routier peu développé, composé essentiellement de routes non goudronnées, et de la vétusté du parc automobile. Ce qui fait que notre pays totalise un nombre important de cas d’accidents, selon les responsables de l’Anaser.
Pour la directrice générale de l’Anaser, cette campagne viendra renforcer sa structure pour l’atteinte des objectifs. “La campagne s’inscrit en droite ligne des objectifs de l’Anaser, qui sont la promotion et le renforcement de la sécurité routière et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier”, a-t-il précisé. Avant de rassurer les leaders religieux l’appui de son service.
Ibrahim Sogoba
Quelle cette obsession à vouloir associer les leaders religieux à tout?
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