Sécurité routière : Jamais sans mon casque

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En cas d’accident, il empêche le cerveau de heurter le crâne avec force, l’énergie de se propager sur les zones fragiles du crâne, le contact direct entre le crâne et la chaussée ou ses bordures.

Il y avait foule lundi dans l’amphithéâtre Kary Dembélé de l’Ecole normale supérieure à l’occasion du lancement de la 9e édition de la Semaine nationale de la sécurité routière. Le thème retenu cette année est : « le port du casque est vital ». La cérémonie, présidée par le ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diane Semega, s’est déroulée en présence de son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, des autorités municipales de la Commune III, et du secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré.

Organisée par l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) et ses partenaires, cette 9e édition à l’instar des précédentes a pour objectif de braquer les projecteurs sur la protection des conducteurs des engins à deux roues en instaurant une véritable culture du port du casque. Pour le ministre de l’Equipement et des Transports, cette Semaine nationale de la sécurité routière marque la volonté résolue du gouvernement d’apporter une réponse durable au fléau que représente l’insécurité sur les routes.

Le lancement officiel par les Nations Unies de la décennie 2011-2020 pour la sécurité routière à l’échelle mondiale conforte à la fois la pertinence de la priorité donnée par notre pays à la lutte contre cette forme d’insécurité et au caractère universel du fléau, a jugé Hamed Diane Séméga. Le thème retenu cette année se justifie, de son point de vue, par le nombre élevé des victimes d’accidents des engins à deux roues. Ainsi en 2010, 4 986 accidents des engins à deux roues ont été enregistrés contre 3 768 pour les automobiles.Toujours selon les statistiques du service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré, sur les 12 000 consultations annuelles relatives aux accidents de la voie publique, 30% sont des traumatismes crâniens liés au non port du casque. Les victimes ont toutes les chances de succomber à leurs blessures ou de souffrir de séquelles durant le reste de leur existence.

L’objectif recherché donc à travers cette 9e édition est non seulement d’inciter les usagers à deux roues à se familiariser avec le port du casque, mais aussi d’amener les décideurs, les parents, les religieux et les opérateurs économiques à mieux s’impliquer pour que naisse un nouvel état d’esprit et pour un changement de comportement sur nos routes. Cette édition coïncide aussi avec le Mois de la solidarité et la lutte contre l’exclusion. « Le mois d’octobre marque la fin de l’hivernage et le début des récoltes.

Cette reprise des activités socio-économiques augmente le volume du transport des produits agricoles des zones de production vers les zones de transformation. Mais elle coïncide aussi avec la rentrée scolaire, période de grande mobilité sur les routes », a souligné le ministre Séméga. La rentrée scolaire 2011-2012 met en branle près de 100 000 étudiants dans les facultés et de 600 000 élèves dans le secondaire. C’est pourquoi le département a choisi le milieu scolaire comme cadre de lancement de cette semaine.

Les élèves les plus jeunes, notamment de l’enseignement fondamental, sont en effet les plus exposés aux accidents de la circulation routière sur le chemin de l’école. L’enfant, en raison de sa petite taille, peut se trouver dissimulé aux yeux des usagers de la route. Son champ visuel comme sa conscience de son environnement sont beaucoup plus réduits que chez l’adulte. Il peine donc à évaluer les distances et la vitesse des véhicules et identifier les signaux sonores du danger, ont expliqué les organisateurs de la semaine. En tant que passagers ou conducteurs d’un deux roues, le port du casque s’avère d’une nécessité vitale.

La protection empêche en effet le cerveau de heurter le crâne avec force, l’énergie de se propager sur les zones fragiles du crâne, le contact direct entre le crâne et la chaussée ou le bord du trottoir. « Si l’avenir de la jeunesse se construit à l’école, la préservation de cet avenir s’acquiert sur la route aujourd’hui », a noté le ministre Séméga en annonçant l’organisation d’un forum avec les confessions religieuses et les opérateurs économiques afin de sensibiliser les parents et leurs enfants et de promouvoir la vente obligatoire des casques en même temps que celle des engins à deux roues. D’autres activités sont prévues au cours de la semaine. Il s’agit notamment de modules de formation destinés aux journalistes, aux chauffeurs et aux enseignants, d’une visite du service des urgences du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré et d’un concert baptisé « la Nuit de la sécurité routière » et dédié aux jeunes. Le ministre de l’Equipement et des Transports a demandé aux corporations de notre pays, leaders d’opinion, leaders, religieux et syndicaux ainsi qu’aux opérateurs économiques de s’engager dans le combat pour la promotion de la sécurité routière en général, singulièrement pour le port du casque. « Nous devons à chaque niveau de responsabilité ne pas nous contenter seulement de dénoncer ou de nous indigner, mais préserver la sécurité de nos concitoyens », a indiqué Mamadou Koné de la mairie de la Commune III.

Le secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré, a jugé vital le port du casque. Car précise-t-il « nous n’avons pas le droit de nous soustraire à notre devoir de construction nationale en mourant bêtement sur les routes parce que tout simplement ne portant pas de casque ». « Le port du casque est un acte citoyen qui vous concerne au plus haut niveau », a assuré le secrétaire général du bureau de coordination du syndicat estudiantin.

mercredi 12 octobre 2011

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