L’une des recommandations phares des plans de sécurité des communes III et IV du district de Bamako est la création imminente d’une police municipale. Ces plans ont été présentés au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré.
En réponse au banditisme de plus en plus grand dans le pays, les mairies des communes III et IV ont décidé de passer à la riposte. L’idée est de mettre en place un plan de sécurité au niveau communal.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré, s’est rendu hier dans les deux collectivités. En Commune IV où le ministre a été accueilli en premier lieu, populations, chefs traditionnels, conseillers communaux ont réitéré leur souhait de voir la sécurité rétablie. Ici, la mairie avait depuis 2014 travaillé sur un plan communal de sécurité.
Confié à un groupe d’élus communaux, ce plan est une réponse au grand banditisme récurrent qui s’est traduit par des pertes en vies humaines et des braquages à main armée de la population. Une situation qui a pour conséquence, un état de psychose généralisée et avec l’apparition de nouvelles formes de criminalité.
Un environnement où se développent l’émergence d’une économie de criminelle, l’organisation d’une criminalité en bande, l’extrémisme religieux et violent, entre autres. Face à des telles menaces, les collectivités n’ont d’autre choix que de travailler à moraliser les forces de sécurité, d’instaurer un climat de confiance entre celles-ci et la population.
Pour une bonne application de ce plan de sécurité, des activités devraient être menées, elles vont de la formation des agents de sécurité, au recrutement de plus de d’agents en passant par la création d’une police municipale. Sur la faisabilité d’une telle action, en Commune IV, le conseil communal mise sur les contributions des citoyens et des partenaires.
Dans ce schéma de financement, la part de l’Etat devrait être de 50 %, la commune 5 %, les sociétés et entreprises privées et publiques exerçant dans la Commune 40 % et 5 % sont revenus aux autres partenaires notamment la Minusma, le projet ACI-2000. Et pour le concrétiser, la maire de la Commune se donne cinq ans.
Très attentif à cette initiative communale, le ministre Traoré a salué un travail de proximité qui a le mérite d’aider le département dans ses missions. Une façon d’encourager ces initiatives salutaires à un moment où la sécurité est devenue une préoccupation de premier plan.
Le plan de sécurité de la Commune III se résume plutôt à des doléances qui ont pour noms : la fourniture des commissariats en moyens logistiques pour mener des patrouilles. Et les populations et les conseillers communaux ont fait des recommandations pour améliorer la sécurité. Ils ont plaidé la collaboration des citoyens. Le ministre qui devait assister à cette présentation n’a finalement pas fait le déplacement.
Alpha Mahamane Cissé