Secourisme et extinction d’incendie

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Bougouni est une ville qui connaît une expansion à grande échelle. L’industrialisation et la multiplication des points de vente des hydrocarbures, en absence de service de protection civile constituaient une menace pour la sécurité de la population. Pour preuve,  lorsque la station de M. Siaka Sangaré dit Siakafini a pris feu en 2009, les familles contigües et tous les usagers de la route du grand marché étaient exposés à un grand danger.  Les pompiers de Bamako et ceux de Sikasso saisis ne sont arrivés sur place que trop tardivement et sans les bonnes volontés, le feu aurait causé tous les dégâts possibles.

Au regard, de ce risque, le français Michel VIDAL, pharmacien colonel en retraite, résidant à Bougouni a pris l’initiative de créer  un service de pompiers au profit de la population appelé « pompiers volontaires de Bougouni ».

Depuis 2009, des jeunes volontaires se sont mis à la disposition du pompier volontaire pour servir bénévolement la population de Bougouni en cas d’incendie.

En vue de vulgariser les techniques de prévention et d’extinction des incendies et des techniques de secourisme à personne en danger, le journal « Le Relais » de Bougouni publiera au fur et à mesures les notes du promoteur de « Pompier volontaires de Bougouni ».

Nous vous invitons à lire la première note de Michel VIDAL.

Fiche Sapeur pompier N°1

Bougouni en pointe du modernisme et de l’innovation

D’abord, Bougouni est la seule commune du Mali à posséder depuis 3 ans une équipe de sapeurs pompiers volontaires très motivés et très efficaces. Petit à petit les Bougouniens vont apprendre à aimer  plus que tout et à apprécier aux maximum ces jeunes maliens qui bénévolement, c’est-à-dire sans salaire, vont défendre l’intérêt général de la nation et donner ainsi un magnifique exemple à tous : jeunes ou vieux, riches ou pauvres, puissants ou sans grades, hommes ou femmes etc.

Ensuite, c’est à Bougouni qu’est née en décembre 2011 une innovation, technique très importante : Le camion de pompiers en Kit

Prenez un service de l’état possédant un pick-up, en cas d’incendie et si le chef de service est volontaire pour aider les pompiers, il suffit de conduire ce pick-up à la caserne des sapeurs pompiers volontaires de Bougouni à Torakabougou pour y poser en quelques minutes :

-un reservoir en plastique de 1000 litres

-un groupe électrogène

-des tuyaux et une lance

Et voici le pick-up transformé en camion de pompiers.

Après passage à la CMDT pour se remplir d’eau, il lui suffit de rallier l’incendie  afin de participer aux opérations d’extinction.

D’autres véhicules pick-up aux bicabines peuvent aller à la caserne de Torakabougou pour charger des bidons de 20 litres d’eau et alimenter les pompiers volontaires.

En cas d’incendie, Que faire?

C’est un point très important car un incendie est une situation de détresse pouvant mettre en danger la vie d’autrui et ne rien faire c’est ne pas respecter la loi qui demande à chacun de donner l’alerte en présence d’une situation dangereuse.

En premier lieu, il faut donc donner l’alerte. Pour Bougouni le numéro de téléphone d’urgence des sapeurs pompiers volontaires est : 78 15 33 28

Il est conseillé de parler français si  possible, de rester calme et d’être clair et précis :

-Répéter : incendie, incendie

-Bien préciser l’endroit

– Avant de raccrocher donnez votre numéro de portable pour que les pompiers puissent vous joindre pour des précisions éventuelles.

Si l’accès est compliqué, prévoir un rendez-vous avec un guide à un point remarquable de la ville le plus proche de l’incendie.

Par exemple : la mairie, la préfecture, le Conseil de Cercle, le Commissariat, l’Hôpital, le Barrage de police côté Sikasso etc.

Attention : Le camion de pompiers est lourdement chargé d’eau, évitez les rues avec de très gros trous où il ne peut  passer. Il est préférable d’utiliser un chemin un peu plus long mais sans gros trou.

Donnez l’alerte le plus tôt possible, n’attendez pas  pour  voir. Le travail des pompiers est gratuit, jamais ils ne vous reprocheront de donner l’alerte pour rien car ceci n’est pas grave, ce qui est très grave c’est de donner l’alerte trop tard.

Un très vieux proverbe des pompiers dit qu’au tout début d’un incendie, il faut un verre d’eau pour l’éteindre, au bout de quelques minutes, il faut un seau d’eau puis très vite tout un camion de pompiers  puis le renfort des pompiers de Bamako et de Sikasso.

Donc, alertez les sapeurs pompiers volontaires de Bougouni le plus rapidement possible.

En cas de panne de réseau téléphonique il faut envoyer un message. Que le messager soit à moto ou à voiture, il doit emprunter la route principale du Lycée Kalilou Fofana, à 100 m environs du rond-point de l’école mission. Après le Lycée, il doit continuer en plein ouest jusqu’à la grande maison blanche, appelée « Toubaboutié layoro ». Là-bas, vous trouverez à tout moment les pompiers volontaires disposés toujours à vous secourir.

Que faire en attendant les pompiers ?

1)      Evacuer les êtres humains et les animaux

2)      Eviter de se mettre en danger en essayant d’éteindre le feu tout seul, mais le faire si cela paraît possible sans danger trop important.

3)      Collecter les récipients pouvant contenir de l’eau et se préparer à faire la chaîne entre les points d’eau et les camions de pompiers.

Exemple de point d’eau : robinet, puits, mares etc.

4)      Le camion de pompiers arrivé en premier dit premier secours (PS) contient une quinzaine de seaux de 20 litres pour alimenter le camion en eau.

5)      Les renforts ultérieurs peuvent amener sur place une pompe spéciale pouvant sortir l’eau des puits.

Eteindre un incendie est un travail d’équipe, soyez disciplinés et obéissez aux pompiers car ce sont des secouristes et ils sont très bien entraînés et tous volontaires pour vous secourir.

Pharmacien Colonel en retraite

Michel VIDAL

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