Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile : «Plus de 12570 personnes ont été interpellées depuis la mise en place de l’état d’urgence»

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Depuis la mise en place de l’état d’urgence au Mali, après l’attaque de l’hôtel Radisson, au titre de la police judicaire pour diverses infractions : présomption de participation à une organisation terroriste, association de malfaiteurs, assassinat, trouble à l’ordre public,  les unités d’enquêtes de police et de gendarmerie ont interpellé plus de 12570 personnes dont la moitié a été déférée devant les juridictions.

 On tient l’information du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré, qui était l’invité de l’émission Forum de la presse, le jeudi 4 mai 2017, dans le studio de la Maison de la presse. L’émission était animée par Alexy Kalembry, Mariam Maïga, et Abdoulaye Barry. Les questions ont porté entre autres sur la réforme du secteur de la sécurité, le plan de sécurisation intégrée des régions du centre et la loi  de programmation et d’orientation du secteur de la sécurité adoptée par le conseil des ministres.

 

Parlant de la réforme du secteur de la sécurité, Salif Traoré a indiqué que c’est un processus à long terme qui concerne tout le secteur de la société. Selon lui, au niveau de l’administration, il s’agit de tous les départements ministériels et au-delà de l’Assemblée nationale, de la presse, de la société civile. À l’en croire, la sécurité étant transversale, elle ne peut être gérée par un seul segment de la société ou de l’Etat. C’est pourquoi le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a expliqué que la coordination de cette réforme majeure avait été placée au niveau de la présidence et ramené plus tard à la primature pour plus d’opérationnalité.

 

Salif Traoré a noté que la réforme est organisée par une commission nationale présidée par le Premier ministre, et à côté de cela, il y a le commissariat de la réforme de la sécurité, des points focaux au niveau de chaque département ministériel. «Toutes les actions que nous sommes en train de mener ces derniers temps sont des activités du point focal au niveau de mon département dans le cadre de la réforme global du secteur de sécurité», a déclaré Salif Traoré. Avant de révéler que les services de sécurité et des forces armées sont à l’image de la population, où il faut une prise de conscience collective pour remettre les choses à leur place.

 

Le ministre Traoré a par ailleurs expliqué que l’état d’urgence, c’est surtout pour donner un pouvoir exceptionnel à l’administration qui a alors la possibilité de restreindre les libertés. Au niveau de la police administrative, a-t-il soutenu, l’état d’urgence permet de procéder à des interpellations à n’importe quelle heure. C’est pourquoi, aux dires du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, depuis la mise en place de l’état d’urgence au Mali, après l’attaque contre l’hôtel Radisson, au titre de la police judicaire pour diverses infractions qui vont de la présomption de participation à une organisation terroriste, associations de malfaiteurs, les assassinats, les troubles à l’ordre public, les unités d’enquêtes de police et de gendarmerie ont interpellé plus de 12570 personnes dont la moitié a été déférée devant les juridictions. Il a ajouté qu’elles ont également mené 1092 perquisitions au cours desquelles, ont été saisies près de 200 armes à feu dont 40 pistolets mitrailleurs. À cela, s’ajoutent d’importantes saisies de stupéfiants.

En ce qui concerne le plan de sécurisation intégré des régions du centre, Salif Traoré a laissé entendre qu’il y a 4 volets. Il s’agit de la sécurité, la gouvernance, du développement socio-économique et de la communication. «Nous savons qu’il y a actuellement des difficultés au centre. C’est pourquoi cette initiative va permettre de contrer cela», a-t-il déclaré. Et le ministre Traoré de poursuivre, «ce plan n’est pas géré à partir de Bamako, il est mis en œuvre par les gouverneurs. Toutes les activités identifiées pour ramener le calme dans les régions du centre ont été faites localement».

 

Diango COULIBALY 

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