Reforme sur le secteur de la sécurité au Mali : Les acteurs de la société civile outillés

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La conférence a été animée par Mamadou Magassa de la Coalition nationale de la société civile pour la paix, Mme Diakité Hawa Diop (lutte contre la prolifération des armes légères au Mali), chargée de la FENACOF et Mamadou Coulibaly de la Plateforme pour la Paix Ensemble nous Sommes Un Peuple.

Selon les conférenciers, l’objectif de l’atelier était de renforcer l’engagement des organisations de la société civile par un renforcement de leurs connaissances sur la réforme du secteur de la sécurité et les outils et les formes de contrôle citoyen dudit secteur.

Il s’agissait également de développer les connaissances de certains acteurs de la société civile malienne sur le concept de réforme du secteur de la sécurité, de présenter le processus de réformes du secteur de la sécurité en cours dans le pays, d’améliorer les connaissances de certains acteurs de la société civile sur la veille citoyenne de l’action publique et de tirer les enseignements sur l’implication de la Société civile pour améliorer le secteur.

En effet, le contrôle démocratique du secteur de la sécurité est une mission, un appel quotidien pour chaque citoyen. Ainsi, les organisations de la société civile qui s’expriment et s’impliquent dans le domaine forment une véritable ressource pour la vitalité de la démocratie et une gouvernance meilleure de la sécurité dans le pays.

Quelques recommandations de l’atelier

Lors de cette rencontre avec les journalistes, le conférencier a fait savoir qu’à l’issu des deux jours d’échanges, des recommandations ont été formulées à l’endroit de l’Etat, des partenaires et de la société civile elle-même.

A l’Etat malien, indique M. Magassa, l’atelier recommande d’impliquer fortement les organisations de la société civile (OSC) dans le processus de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), de mettre en place une procédure standard d’élaboration de dossiers et de recherche de ressources auprès des bailleurs, d’ouvrir un dialogue des OSC avec les institutions en charge de la sécurité pour établir la confiance, d’aider les OSC  à élaborer une vision stratégique et un plan d’action.

Aux PTF, l’atelier recommande d’appuyer le renforcement des capacités financières et matérielles des OSC en organisant des formations ciblées par thème sur la RSS et sur la gestion en vue de les rendre plus crédibles face aux bailleurs de fonds, d’aider les OSC à élaborer une vision stratégique et un plan d’actions.

A la société civile elle-même, il a été demandé de faire la cartographie de toutes les OSC  intervenant sur les questions de sécurité et de paix, de renforcer la communication horizontale et verticale entre les OSC et les autres structures y compris l’administration.

L’atelier a également recommandé aux OSC de promouvoir la synergie des actions des OSC en les incitants à avoir des projets communs à impacts significatifs.

« L’atelier a demandé aux OSC de faire des études et mener le plaidoyer sur la responsabilité, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption,  les droits de l’homme et l’Etat de droit, l’intégration du genre dans toutes les activités, la liberté de Presse  et la neutralité des services de sécurité dans le jeu politique », dira enfin Mamadou Magassa.

Adama DAO

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