L’hôtel Club de Sélingué a abrité dimanche 6 novembre une retraite médiatique, dont l’objectif principal était de partager avec des Directeurs de publication certaines informations à même de les édifier sur les enjeux sécuritaires du moment.
C’est le chef du centre de la communication du ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Amadou Mahamane Sangho, qui inaugure cet exercice en épluchant ses objectifs pour les Directeurs de publications. Il s’agissait notamment de partager certaines informations à même de les édifier sur les enjeux sécuritaires du moment ; de permettre aux journalistes de mieux s’imprégner des concepts d’opération ; et d’éclairer leur lanterne sur certains aspects sécuritaires dans le cadre de l’organisation du Sommet France/Afrique.
En conformité avec la vision du chef du département de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, «la sécurité pour la population et par la population», Bakon Kanté, Conseiller technique et chef de la Cellule de coordination des opérations, a estimé que ceci passe par l’implication des hommes de médias. Il a ensuite fait un aperçu des mesures sécuritaires prises.
Au plan opérationnel, il a notamment retenu le renforcement des capacités des forces de sécurité ; la redynamisation des systèmes de communication et de renseignement ; la coordination et l’inter-coopérabilité entre les forces de sécurité ; la création des forces spéciales antiterroristes (SAT) pour mettre en application la théorie des trois C (Coordination-Cohérence-Complémentarité), sans oublier la coopération avec des pays voisins.
Au plan tactique, il a évoqué les patrouilles diurnes et nocturnes, les opérations conjointes de ratissage le long des frontières, avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Au final, il reconnaît que la situation sécuritaire reste volatile, et que la sécurité passe par la coopération des populations.
Parlant de la situation spécifique du District de Bamako, le Directeur régional de la police nationale du District de Bamako, le Commissaire-divisionnaire Siaka Bouran Sidibé, a fait un constat d’insécurité qui pourrait s’expliquer par une certaine insouciance des populations. Auxquelles il demande de questionner leurs habitudes afin de sécuriser leur vulnérabilité.
Selon lui, face au contexte particulier, des mesures ont été prises pour identifier les nids criminogènes, pour installer des check-points, entre autres. Il a par ailleurs insisté sur la sensibilisation et surtout la collaboration des populations. À en croire Siaka Bouran Sidibé, les perspectives laissent apparaître beaucoup d’espoirs, au moment où des résultats tombent, notamment les prises d’armes à feu, les saisies de drogue, l’arrestation et la neutralisation de certains bandits armés…
Pour sa part, Yamadou Keïta, inspecteur principal de police à la Direction des finances et du matériel du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, a cité quelques équipements et infrastructures réalisés au profit des forces de sécurité. Il a été suivi du lieutenant Fodé Malick Sissoko, Officier de cabinet et chef de la Cellule de protection des hautes personnalités. Lequel, images à l’appui, a rassuré sur «l’opérationnabilité» de ses hommes (700 hommes) dans la perspective de l’organisation du Sommet France-Afrique. À ses dires, il disposerait d’un «vivier professionnellement opérationnel» de plus de mille éléments formés. Comme pour dire que tout est fin prêt !
Les échanges, à travers une série de questions-réponses, ont permis aux journalistes de comprendre la portée de ce qui fait au quotidien par les forces de sécurité, pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. L’exercice fut instructif !
Issiaka SISSOKO