Port obligatoire de casques motos: Une mesure préventive contre les traumatismes

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En vue de réduire de façon sensible, les cas d’accidents de la voie publique, le Ministère en charge de l’Equipement et des Infrastructures routières vient de prendre une décision courageuse à l’endroit des motocyclistes, qui sont à l’origine de nombreux cas d’accidents de la route. Cette décision porte sur le port obligatoire de casques à partir du 1er octobre prochain.

Les accidents de la voie publique anéantissent les efforts de développement des gouvernants. Ils sont à la base des décès de nombreuses personnes dont les jeunes constituent la frange la plus importante. Réduire le nombre de victimes contribuerait  à juste titre au développement du pays. Les autorités de la Transition ont compris la nécessité de réduire, ne serait-ce que de moitié, ces cas d’accidents en prenant une décision courageuse. En effet, le Lieutenant Abdoulaye Koumaré, en charge du Ministère de l’Equipement et des Infrastructures routières, a pris le devant des choses, en soumettant au traditionnel Conseil des Ministres du mercredi, 19 septembre 2012, la décision de rendre obligatoire le port du casque à partir du 1er octobre prochain.

Le Conseil, a dans sa sagesse, entérinée cette décision. Et cela, parce que le souci des nouvelles autorités est de préserver la santé de la population. Pour qui connaît les accidents de la voie publique, les motocyclistes représentent la frange la plus importante, dont les jeunes payent le lourd tribut.  Ces accidents de la circulation routière sont devenus, de nos jours, un fléau pour le développement du pays.  Des milliers de jeunes sont arrachés à l’affection des familles, suite à des traumatismes crâniens.

Malgré l’appel au port du casque lancé par les agents de la santé, sur la nécessité de protéger leurs têtes, les motocyclistes refusent de porter le casque. Une telle attitude est à réprimer. Rien n’explique le refus du casque, dans la mesure où il protège le crâne de l’usager et l’épargne  de certains frais médicaux. Une chance que devaient saisir les usagers de motos, pour éviter des dépenses inutiles, voire la mort prématurée. Mieux, le travail des services des urgences serait réduit, car le port réduirait de façon sensible les dégâts collatéraux liés aux accidents.

De nombreux Bamakois ont accueilli avec joie la décision du Ministre de tutelle, qu’ils qualifient de préventive, car la tête constituent la  partie névralgique de l’être humain. Protéger cet organe, préserverait la santé de l’homme. Pour ces derniers, un pas important dans la  réduction des accidents de la route vient d’être franchi. L’usager de  moto a intérêt à se protéger en portant, à tout moment, le casque dans la circulation. «C’est maintenant que les autorités ont pris les mesures idoines à l’intention des conducteurs de motos. Ces derniers, dans l’insouciance, mettent leur vie et celle des autres en danger. Ils causent de nombreux accidents de circulation dont la plupart d’entre eux demeurent des handicapés à vie. Les cas touchant les crânes sont plus délicats, car beaucoup en meurent. Les survivants traînent le handicap durant le reste de leur vie. C’est pourquoi, nous saluons la décision du Gouvernement de rendre obligatoire le port de casque. Nous osons espérer que le Département de tutelle ira jusqu’au bout de sa décision en appliquant cette loi», a dit un usager de moto, à l’annonce du décret.

Pour un autre, le Ministre est à féliciter, car il vient de prendre une belle initiative dans le sens de la réduction des victimes de la voie publique. «Cette mesure prise par le Lieutenant Koumaré va  mettre un terme au laxisme des autorités chargées de veiller sur la circulation routière. Les attitudes consistant à conduire les voitures sans la ceinture de sécurité ou à circuler à moto sans casque, exposent au danger les usagers et les piétons aux abords des voies publiques. Malgré ce danger, les gouvernants ont fait depuis longtemps la sourde oreille sur le phénomène. Nous nous félicitons le Ministre de tutelle pour sa décision courageuse», a renchérit notre interlocuteur.

Maintenant, les dés sont pipés. Il reste ne reste alors qu’à mettre cette décision en application à partir du 1er octobre prochain. Pour ce faire, chacun doit jouer son rôle. Les parents doivent payer les casques à leurs enfants ; les agents chargés de réglementer la circulation, doivent veiller au respect strict  des règles en la matière et les  usagers de motos doivent se protéger en portant les casques dans la circulation.

Tout laxisme en la matière vouera à l’échec cette décision. Une fois cette loi appliquée, ce sera un ouf de soulagement pour les nouvelles autorités, dont le seul souci est de sortir le pays de l’impasse actuelle. Un sacerdoce pour le Lieutenant Koumaré, dans la réussite du challenge qu’il s’est donné de réduire de façon sensible  les nombreux cas  d’accidents de la route qui endeuillent des milliers de famille au Mali.

Hassane KANAMBAYE

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