La Coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPIL) a tenu, le week-end dernier au Grand hôtel de Bamako, un forum national de présentation des résultats de recherche du projet intitulé « construire une paix durable au Mali : contribution de la société civile aux politiques de sécurité des populations ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, en présence de l’ambassadeur de Suède au Mali, Eva Emanèus et de l’ancien Premier ministre Issoufi Maïga. Parmi les invités figuraient aussi le président de la CONASCIPIL, Bamoussa Touré, et un représentant de l’Institut internationale de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), Gregory Chauvzac et nombre d’invités.
Soutenu par la Coopération suédoise au développement, le projet « construire une paix durable » a été lancé, il y a 6 mois par la CONASCIPIL et son partenaire SIPRI. Il vise à renforcer la participation de la société civile aux stratégies locales et nationales de protection et de sécurité des populations. Son objectif est de soutenir les efforts de la société civile pour analyser les défis au niveau communal et régional et concevoir un livre blanc sur la sécurité dans notre pays.
Le président de la CONASCIPIL a expliqué qu’il s’agit d’un projet de trois ans et qui couvre 35 communes et 9 régions. Il a aussi souligné que l’initiative mettra un accent sur la sécurité des populations, gage d’un développement durable. Durant six mois, les deux partenaires ont accompagné les organisations de la société civile, à prendre part à la construction de la paix. Des groupes de suivi de la paix et de la sécurité ont travaillé dans les communes et régions couvertes par le projet. Ainsi, 105 personnes (femmes, jeunes et notables) ont été présentes dans les 9 régions et le District de Bamako.
Il ressort des explications générales que ces groupes sont partis à la recherche des communautés, des leaders traditionnels, des chefs religieux et ont échangé avec eux, sur les questions et défis sécuritaires pour les populations, la protection contre les attaques des bandes armées, l’accès aux services de base, notamment l’éducation, la santé et la justice. La volonté de la CONASCIPIL et de SIPRI, est de concevoir à travers les résultats de cette recherche, un livre blanc de la société civile malienne, un document qui se veut des témoignages et recommandations. Il sera présenté aux autorités pour les orienter dans leur prise de décision, en matière de sécurité et de protection des populations.
Gregory Chavzac a déclaré que le projet est une innovation, en ce sens qu’il permet de suivre l’évolution de la paix et de partager les préoccupations des populations touchées par la crise en 2012.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile s’est réjoui de la tenue du forum. Il a relevé que la démarche cadre bien avec la vision du gouvernement dans le domaine de la protection de la population. L’officier général en charge de la Sécurité a aussi souligné que les résultats de cette recherche seront mis en œuvre, par son département, dans l’intérêt général de la population.
A. M. Kéita