Lancée tambour battant le 03 mars 2014 par le ministre de la Sécurité, le Général Sada Samaké, lui-même, l’opération fluidité de la circulation est loin d’être un acquis. C’est en tout cas ce qu’on peut dire quand on sait que 08 mois après son lancement, il faut toujours la présence des forces de l’ordre pour que ça ne coince pas. Par endroits.
Elle devait servir à dégager les grandes artères de la capitale malienne dans le but de rendre fluide la circulation dans la Cité des trois caïmans. Mais 08 mois après son lancement sur fond de remous sociaux, l’opération fluidité a du mal à se mettre sur les rails. Malgré tout ce qu’on pourrait lui reprocher, l’opération de fluidité est salutaire à plus d’un titre. L’objectif visé est bénéfique aux usagers de la circulation et même aux commerçants. Mais on se souvient que dès son lancement et même avant, l’opération fluidité a fait grincer les dents de part et d’autre. A commencer par les associations de commerçants détaillants. L’on a encore en mémoire cette sortie médiatique du président de l’Association des commerçants détaillants, Kama Samaké, affirmant que le déguerpissement des Halles de Bamako n’était pas au programme et que dans un premier temps, il s’agissait du marché Dabanani et alentours. Cette incompréhension entre les Associations de commerçants détaillants et le gouvernement avait réussi à estomper le reste de l’opération surtout quand on sait que l’opération de recasement des commerçants dont les kiosques avaient été démolis n’est toujours pas achevée.
“Le marché Dabanani ayant horreur du vide”, il va de soi que les voies déguerpies soient réoccupées par d’autres commerçants, ambulants ou non ambulants, prêts à tout remballer à la moindre alerte signalant la présence des agents de la mairie. Mais à cela, le général Sada Samaké a trouvé une solution: une présence continuelle des forces de l’ordre dans le marché pour dissuader les récalcitrants. Une solution qui peut être jugée temporaire mais qui reste une solution. Mais ce qui est intolérable, à la limite révoltant et auquel le ministre ne trouve aucune solution, c’est que pour les plus « Maliens » des automobilistes, il n’y a pas meilleures places de parking que les voies dégagées. Ce qui fait dire qu’il est temps que l’opération fluidité soit redirigée.
Mamadou TOGOLA