Les plus Hautes Autorités de Transition ont décidé du port obligatoire du casque, et cela pourrait être mis en application dès le mois de janvier 2023. Sûrement dans quelques semaines ! En effet, le nombre des accidents de circulation dans le pays, aurait peut-être guidé la décision des autorités. La vie des citoyens étant la priorité des priorités pour tout Etat, l’on pourrait aisément comprendre, dans un premier temps le bien-fondé d’une telle décision. Mais en même temps, l’on se demande si la question de la protection et de la sécurité de la vie des citoyens, est-elle bien posée ? Pourquoi la résumer uniquement aux motocyclistes ?
En vérité, la question de la protection et de la sécurité de la vie des citoyens, devrait être traitée de façon beaucoup plus approfondie en la situation dans une démarche globale qui intègre toutes les dimensions de la protection et de la sécurité des citoyens singulièrement et de la population en général. Parlant de la protection populations dans le cadre de la circulation routière, la question concerne les usagers, les routes et leurs engins roulants. Les usagers sont-ils formés et informés pour mieux circuler et conduire dans la sécurité ? Les routes existent-elles réellement ? Et dans quel état sont ces routes ? Les engins roulants sont-ils en règle et en bon état ? Les visites techniques des engins sont-elles exigées de tous ? La liste de question de fond, est bien longue et non exhaustives.
Alors pourquoi la cible de la protection et de la sécurité routière, a été exclusivement les motocyclistes ? Pourquoi la décision est obligatoire ? Qu’ont-ils réellement fait ces derniers pour qu’une telle décision, leur soit appliquée ? Les conducteurs de véhicules portent-ils obligatoirement leurs ceintures de sécurité ? Les voitures sont-elles dédouanées ? En circulation, le plus grand nombre de véhicules en circulation, sont d’immatriculation CH avec le drapeau national. Et pourtant ……. L’on pourrait s’interroger si tout le monde est effectivement du corps militaire ?
D’autres sont en vitres teintées bien noires. Certains regardent des vidéos et téléphonent dans leurs véhicules, alors qu’ils sont au volant en pleine circulation. Cela n’est-il pas aussi plus dangereux que circuler sans le casque ? Existe-il des routes ? Et dans quel état sont-elles ? Un petit tour de visite dans les quartiers de Bamako, la capitale et également dans les villes de l’intérieur, nous enseigne que les la majorité des routes et autres voies de circulation, sont impraticables. Elles sont en général, totalement dégradées. Les conducteurs des cars de transport en commun, en témoignent.
La vitesse ? C’est aussi, l’une des questions hautement dangereuse que les autorités devraient prendre en compte. Surtout, les conducteurs des minicars, connus sont l’appellation de SOTRAMA, roulent à vive allure et causent des accidents au quotidien. Cette question du port obligatoire de casque, soulève en réalité, plusieurs problèmes et situations critiques. Les âges des véhicules et camions qui circulent dans le pays sont-ils contrôlés ? Combien de véhicules qui circulent sans être dédouanés ? Nous avons dans nos précédentes lignes, fait mention des véhicules d’immatriculation CH. Tout cela ne tue-t-il pas l’économie du pays ? Et que dire des agents de sécurité de la circulation routière ?
Le port de casque obligatoire, fait l’actualité. Et met au grand jour, les difficultés économiques et financières que traverse actuellement le pays. L’argent ne circule plus et est devenu très rare. La vie au quotidien est devenue invivable. Le panier de la ménagère est clairement vide. Tout le monde pleure, car les difficultés sont là !
Ce sont toutes ces difficultés du moment qui pourraient compliquer la mise en application de la décision du port de casque, malgré la bonne foi des autorités.
Monoko Toaly
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