La cérémonie d’ouverture de ce séminaire de formation a eu lieu mardi dernier à l’hôtel Azalai ¨ (ex grand hôtel). Elle a enregistré la présence de toutes les structures nationales chargées de la répression contre le phénomène. Il s’agira à travers cette formation d’informer les uns et les autres sur les dangers de l’argent sale dans nos pays qui doivent lutter contre le terrorisme.
La multiplication des séances de formation par le Groupe Intergouvernemental d’Action Contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du Terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA) n’est point un fait du hasard. En effet, de plus en plus les groupes terroristes utilisent les fonds obtenus lors des trafics de drogue et des prises d’otage pour leur sale besogne et cela en complicité avec certaines structures qui rendent l’argent utilisable.
C’est face à la gravité de la situation que Mr Modibo Sylla, président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), a donné l’alerte : « le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constituent des menaces pour les économies et la stabilité. Au Mali, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constituent des crimes » a t-il lancé d’entrée de jeu. Selon lui, cette formation vient à point nommé car il permettra d’outiller les services de répressions de supports adéquats pour mettre hors d’Etat de nuire les coupables et leurs complices. Avant d’indiquer que les conditions requises pour établir les éléments de l’infraction de blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, la problématique de la recherche des preuves en milieu informatique, la collecte des preuves, leur préservation, les différents types d’informations disponibles font de l’enquêteur une pièce maitresse dans la lutte contre les fléaux. Mais aussi, lui requiert une qualification en la matière.
La représentante du directeur du GIABA, Stela Atakpa est revenue sur le rôle du GIABA : « notre engagement est de poursuivre ces efforts au profit de toutes les structures impliquées dans LBC/ FT pour que le GIABA, soit non seulement un outil de renforcement de la sécurité et de l’intégration régionale, mais également un réel levier de soutien de la coopération internationale ainsi que la promotion de la bonne gouvernance » ,a- t- elle lancé. A sa suite, le représentant du ministre de la sécurité Abdallah Faskoy soulignera que : « face à la montée du terrorisme, le gouvernement de la République du Mali a procédé à plusieurs reformes juridiques et institutionnelles marquées par l’adoption le 25 octobre 2012 du document de la stratégie nationale de lutte contre ce fléau, dont la mise en œuvre doit corriger les insuffisances de notre dispositif de lutte ».Cette formation touchera surtout les agents de répression et les hommes de loi et durera 5 jours.
Badou S. Koba