Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a rendu, le 15 avril 2011, une visite de courtoisie à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). La rencontre a finalement tourné en une discussion sur l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Le chef du gouvernement a reconnu la faiblesse de la sensibilisation des citoyens sur le sujet.
Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama a rendu vendredi dernier une visite de courtoisie à la Bourse de travail où elle a eu un échange franc et direct avec les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali sur les difficultés d’application de l’Assurance maladie obligatoire (Amo).
« Il y a eu une incompréhension du sujet, la communication n’est pas bien passée comme il le faut », a d’entrée de jeu reconnu le chef du gouvernement. Elle a expliqué : « Le terme obligatoire, pomme de discorde, ne concerne pas les travailleurs, elle oblige plutôt l’Etat. C’est l’Etat qui s’en occupera, mais on ne peut pas le faire à zéro franc. Il faut que les travailleurs contribuent eux aussi ».
Tout en reconnaissant qu’ « on ne peut pas obliger quelqu’un à se soigner s’il ne le veut pas », PM a rappelé que « l’Amo est l’une des meilleures assurances ». Elle a ajouté qu’il faut tenir compte de ceux qui n’aiment pas l’Amo en essayant de les identifier et ne pas s’en tenir seulement à ceux qui sont pour. Elle a invité le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, à poursuivre ses efforts de sensibilisations autour de l’Amo.
Le patron de la Bourse de travail est revenu sur le processus d’élaboration de l’Amo. Il a rappelé que depuis 2007, toutes les organisations syndicales, mêmes celles qui s’y opposent aujourd’hui ont participé à toutes les étapes de sa mise en œuvre, y compris les montants à prélever.
De plus, le secrétaire général de l’UNTM brandira le document d’adhésion à l’Amo, signé le 22 avril 2008 par le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) et d’autres différents mouvements syndicaux qui s’opposent présentementi à son opérationnalisation.
Siaka Diakité a aussi évoqué les points de revendication non encore satisfaits de son cahier de doléances. Ils concernent la relecture de la grille de la fonction publique, les primes et indemnités et l’intégration des contractuels dans la fonction publique. Il a demandé au Premier ministre de sanctionner certaines provocations de l’administration et qui concourent aux violations flagrantes de droits des syndicats.
Le Premier ministre était accompagné du ministre de la Fonction publique et du Travail, Me Abdoul Wahab Berthé, et du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Modibo Kadjoké.
Oumar Camara