Le vendredi, 21 janvier 2011, à l’auditorium de l’Ecole de maintien de la paix (EMP), le Mali a célébré la paix. Une journée qui a été organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale en collaboration avec l’Académie africaine des langues (ACALAN). Elle avait pour thème "le rôle de la paix et de la sécurité dans le développement et l’intégration de l’Afrique". La cérémonie d’ouverture, qui a été présidée par le ministre Moctar Ouane, a enregistré la présence des membres du gouvernement, des ambassadeurs des pays africains accrédités au Mali et des représentants des organisations internationales.
quatre interventions ont marqué l’ouverture de la cérémonie de la journée. Le premier intervenant, le Directeur de l’EMP, le Général de Brigade Souleymane Sidibé, d’affirmer que le continent africain est déchiré, depuis plus de 40 ans, par des conflits inter-étatiques, intra-étatiques, ethniques, religieux et économiques. Pas moins de 26 conflits armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998, affectant 474 millions de personnes, soit 61% de la population du continent. Au niveau sous-régional, 64% de la population ont été touchés en Afrique occidentale. "L’Afrique est ainsi le terrain privilégié des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Deux tiers des interventions des Nations unies se déroulent sur le continent" a ajouté le Général Souleymane Sidibé. Le représentant du Système des Nations Unies au Mali, Maurice De Wulf, a déclaré que la Journée internationale de la paix serait observée comme une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, pendant la durée de laquelle toutes les nations et tous les peuples seraient invités à cesser les hostilités. Profitant de l’occasion, il a salué la très bonne coopération entre le Mali et le système des Nations Unies.
Le Secrétaire exécutif de l’ACALAN, Pr Sozinho Francisco Matsinhe, quant à lui, a souligné que les conflits armés ou pas sont l’un des principaux obstacles au développement en Afrique comme dans d’autres endroits du monde. La paix est un préalable au développement du continent. La sérénité, dépendant de la paix et de la sécurité, est inextricablement liée au développement.
Pour sa part, le ministre Moctar Ouane a salué l’initiative de la présente journée qui, assurément, permettra un échange de vues intense sur le développement en Afrique et, subséquemment de tirer des enseignements utiles sur les thématiques qui ont été débattues.
Pour le ministre, au Mali, nous devons saisir cette opportunité pour, d’une part, sensibiliser davantage les populations et, d’autre part, œuvrer au renforcement du partenariat avec la communauté internationale et les organisations internationales en faveur de la paix et du développement sur le continent.Au cours de cette rencontre, plusieurs sous-thèmes ont été débattus. Il s’agit, entre autres, du rôle de la paix et de la sécurité dans le développement de l’Afrique, la femme, paix, sécurité et développement et lutte contre les armes légères.
La journée a été aussi marquée par la tenue d’un match de football opposant la sélection du corps diplomatique et des départements ministériels à l’équipe de l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (UNAFOM), au stade Ouezzin Coulibaly. Et également par une soirée culturelle, animée par Salif Kéïta, ambassadeur de la Commission de l’Union africaine pour la paix, Toumani Diabaté, ambassadeur de l’ONU-Sida, l’Ensemble instrumental et le groupe KBN.
Bandioougou DIABATE