L’AMO instrumentalisée par des syndicats

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Aujourd’hui l’assurance maladie obligatoire fait l’objet d’une récupération sans précédent par certains syndicats. En réalité, cette réforme  s’est rendue controversée par  le déficit d’information qui a accompagné sa mise en œuvre. Si la part de responsabilité de l’Etat a été vivement dénoncée dans ce déficit de communication,  la responsabilité des centrales  syndicales notamment celle de la CSTM,  qui ont participé à tout le processus d’élaboration de la réforme ne doit pas être laissée passer  sous silence.

Pour une fois l’Etat a été trahi publiquement  au profit d’intérêt personnel égoïste. Des syndicats autonomes comme la COSES par exemple, sous sa forme réelle  n’a pas été consultée   à l’époque. Néanmoins la vraie COSES de Tiémoko Dao a manifesté son désir de ne pas adhérer  à l’AMO. Au même moment   des individus qui se veulent syndicalistes de métier étaient occupés par des tentatives de division de la puissante COSES d’où l’élégance de Dao et de son puissant ex SYPCES de suspendre sa participation aux activités de la COSES. C’est pourquoi  ils ont cherché à défendre l’indéfendable pour le moment. C’est-à-dire la remise en cause de la décentralisation par l’opposition de contractuels de l’Etat et ceux des collectivités.  Cette situation avait amené certains professeurs à créer un syndicat  des professeurs des collectivités dont l’objectif principal devrait être la lutte pour l’intégration des professeurs à la seule fonction publique de l’Etat.  Ayant échoué sur toute la ligne dans ce combat  sans fondement et sans conviction ; le responsable premier des frondeurs vient d’être nommé Directeur National  adjoint  des Cantine scolaires. Et pourtant c’est ce même monsieur Youssouf Diarra qui venait de demander par une lettre d’information déguisée en préavis à ses collègues d’observer une grève illimitée pour protester contre l’AMO. Le ridicule ne tue pas. Ceux qui ont créé un syndicat pour un objectif précis ignorent savamment leur combat pour se réfugier derrière l’AMO afin de se donner une virginité syndicale. Les égarés récupèrent l’AMO sachant que la question est sensible et qu’elle concerne individuellement chaque travailleur. Et pourtant les mêmes gens ont participé au forum de Ségou du 27 septembre dernier et n’ont pas daigné prendre la parole pour dégager leur position. Ils se sont contentés de tenir des discours creux à l’image de Housseyni Amion Guindo qui déclarait que la protection sociale est une exigence pour toute organisation syndicale. De toute façon la COSES se résume aujourd’hui à une coquille vide et des enseignants ne sont pas prêts à s’engager dans une grève illimitée aux conséquences incalculables pour eux-mêmes d’abord ensuite pour les pauvres enfants des établissements publics. La COSES n’a aujourd’hui aucun crédit et le mouvement de grève illimitée est loin d’être suivi à souhait. En effet l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités pour que force reste à la loi malgré des promesses  verbales de la première institution de la république   qui d’ailleurs  n’est pas au-dessus des  lois. Promesses    tendant à rendre l’AMO facultative.

Bandiougou     DANTE

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