La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) et le gouvernement sont à couteaux tirés depuis quelques temps. Non pas cette fois-ci à cause de l’Amo, mais de la non représentativité dans les instances de certaines structures et institutions du Mali. La Cstm s’est estimée lésée par rapport à l’Untm à qui l’Etat réserve la part belle quand il s’agit de la représentativité des centrales syndicales dans les institutions. Face à l’incompétence de l’Etat à résoudre le différend, la Cstm a décidé de frapper à la porte de l’Organisation internationale du travail (Oit). Le verdict sera rendu en juin prochain.
Sur 4 Conseils d’administration des structures relevant du département du Travail, la Cstm ne préside aucun Conseil d’administration. Il s’agit du conseil d’administration de l’Inps, du Fafpa, de l’Anpe, de la Cnam. La Cstm se plaint également de n’être pas représentée au niveau du conseil supérieur du travail, du conseil supérieur de la fonction publique, du conseil économique social et culturel.
Pour réparer ce préjudice, la commission de la liberté syndicale a été saisie, qui à son tour a saisi la Cour suprême. Le président de la république a été mis dans le bain. Mais devant le manque de volonté de ces deux institutions, la Cstm a saisi l’organisation internationale du travail, qui a pris à bras le corps le différend. Et, le verdict sera connu en juin prochain devant les 188 pays membres de l’OIT.
Aux yeux de beaucoup d’observateurs, l’objectif du gouvernement est d’isoler cette centrale syndicale qui, comparativement à l’Untm, apparaît plus virulente.
Aujourd’hui encore, la Cstm, par rapport à beaucoup de dossiers sensibles, parmi lesquels l’assurance maladie obligatoire (Amo) est intraitable.
Badou S. Koba