La CANAM en prospection dans les structures conventionnées : L’AMO fait son chemin

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L’Assurance maladie obligatoire (AMO) ne connaît aucune difficulté dans sa mise en œuvre. Toutes les prestations s’effectuent normalement et les assurés bénéficient des soins selon le cahier des charges de la Caisse nationale d’assurance maladie du Mali (CANAM).
Ce sont certains des constats faits lors d’une visite de terrain que la direction générale de la CANAM a initié à l’intention des journalistes, le mercredi 4 juillet, dans certaines structures sanitaires conventionnées. La visite a concerné l’hôpital Le Luxembourg, l’hôpital Gabriel Touré, la Pharmacie privée IOTA, le laboratoire ALGI et le Centre de référence de la Commune I.
La direction générale de la CANAM compte rassurer ses assurés en ce qui concerne la mise en œuvre du régime d’’AMO. Elle a donc élaboré une campagne de communication de proximité pour répondre à leurs interrogations. Cette visite aura permis aux journalistes de s’enquérir des réalités dans les structures sanitaires, de comprendre davantage le mécanisme de l’AMO et de permettre au public d’éviter les interprétations erronées.
Après les évènements du 22 mars, au cours desquels les locaux de la direction de la CANAM ont été saccagés, nombreux sont nos concitoyens qui pensaient que c’était la fin de l’AMO. La CANAM, au regard de ces doutes, entendait bien renaître de ses cendres pour répondre aux attentes des populations. Et aujourd’hui, on peut voir un regain de confiance des assurés. En effet, plusieurs personnes, en raison des avantages dont bénéficient les assurés AMO, ont souhaité, au cours de leurs consultations, signé des fiches de ré-adhésion.
A l’hôpital Luxembourg, la délégation a été reçue par le point focal, Abdou Mallé et le Directeur général. Ici, selon ces responsables, tout se passe normalement. La délégation a ensuite continué sur l’hôpital Gabriel Touré, où elle a été reçue à l’Espace AMO, un centre d’accueil  et d’orientation mis en place par la CANAM pour accueillir les assurés dans les structures sanitaires. Ici, le point focal AMO, Youssouf Ouattara, et ses collègues ont expliqué le processus par lequel les prestations sont réalisées.
Dans cet espace, les représentants de la CANAM remplissent  la feuille de soins du malade, qui est ensuite envoyé pour sa consultation. Il ne paiera que 30% des frais d’ordonnance. Youssouf Ouattara et ses collègues ont noté le manque d’informations des assurés sur l’AMO et regretté des cas de fraudes délibérés de la part de certains, qui avaient signé la non adhésion mais viennent quand même essayer de bénéficier du régime de l’AMO. Certains médecins rechignent aussi à porter les médicaments sur les fiches de la CANAM, ce qui oblige les membres de l’espace d’accueil à reporter les produits prescrits sur l’ordonnance sur la feuille de soins de l’assuré.
A Gabriel Touré, l’AMO est saluée par le Directeur général, Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, qui a même précisé être en train d’imaginer des pistes pour parfaire cette politique sanitaire. Car, selon lui, la réalité est que les Maliens n’ont pas les moyens de se soigner et il faut donc encourager les gens à adhérer à cette réforme.
Après l’hôpital Gabriel Touré, la délégation a été accueillie par le promoteur de la pharmacie privée IOTA, Mamadou Djiré, qui a souligné que les réticences ont considérablement diminué. «Nous n’avons aucun problème en ce qui concerne le remboursement de nos produits. Ça nous fait dans le mois  plus de 1 500 000 FCFA», a-t-il dit.
La délégation a continué sa visite au laboratoire ALGI et au Centre de santé de référence de la Commune I. Dans ces structures, le constat est le même. Tout se déroule normalement et les assurés bénéficient des prestations. Nous avons été témoins de cela au centre de santé, où nous avons rencontré un déplacé de Gao qui expliquait les bienfaits de l’AMO.
Youssouf Diallo

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