La politique nationale de protection sociale doit être l’expression du droit de tout citoyen à une protection sociale consacrée par la constitution. Mais force est de reconnaître que malgré le dispositif législatif et réglementaire, la création de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) et de la Caisse malienne de sécurité sociale(Cmss), qui s’inscrivent dans ce cadre, n’a que très faiblement assuré avec efficacité cette quête de protection sociale.
Voilà ce qu’ont déclaré les responsables de la protection sociale. Pour changer cette situation, les deux institutions sus- mentionnées inscrivent l’assurance maladie obligatoire (Amo) dans un élan solidaire pour la prise en charge des risques de la santé.
La journée d’information sur l’Assurance maladie obligatoire s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako le jeudi 28 juillet 2011 en présence de plusieurs personnalités dont, entre autres, le secrétaire général du ministère du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, M. Amadou Rouamba, le directeur général de l’Inps, M. Bréhima Noumoussa Diallo, le président du conseil d’administration de l’Inps, le directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, le président du conseil national du patronat, le secrétaire général de l’union nationale des travailleurs du Mali, et des directeurs et chefs du personnel des entreprises.
Le directeur de l’Inps, M. Bréhima Noumoussa Diallo, a défini l’objectif général de la politique de sécurité sociale au Mali comme une démarche qui vise à construire progressivement un système de couverture sociale contre les risques.
Face à la polémique suscitée par l’Assurance maladie obligatoire, M. Diallo s’est dit convaincu que les interventions pertinentes auxquelles les échanges de la journée ne manqueront pas d’aboutir et les recommandations qui en résulteront aideront à mieux comprendre le dispositif de l’Amo. Il a, en outre, émis le vœu de voir la fin de la controverse autour de l’AMO pour une adhésion plus massive de manière à garantir aux citoyens davantage de protection sociale plus étendue en termes de services sociaux au service du plus grand nombre de Maliens.
Le secrétaire général, Amadou Rouamba, a pour sa part remarqué que dans un contexte de pauvreté touchant la majorité de la population, seul un élan de solidarité dans la prise en charge des risques majeurs de santé peut, à son avis, permettre un développement durable. C’est ce que les plus hautes autorités ont compris fort heureusement en instituant l’Amo, a-t-il conclu.
Il a enfin indiqué qu’il a conscience de la difficulté de la tâche au regard des limites des moyens. Et l’histoire de l’Amo dans le monde, dit-il, n’est pas une page blanche parce que plusieurs pays d’Afrique ou ailleurs s’y sont essayés avec généralement plus de réussite.
Abdoulaye Kékoro Sissoko