Malgré les efforts déployés depuis l’entame du processus de préparation de la réforme de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) en termes d’information et de dialogue social, sa mise en œuvre a suscité des débats intenses. A Ségou, le 26 septembre, le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, accompagné de ses collègues de l’Administration territoriale, de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille et de l’Emploi et de la formation professionnelle, a tenté de pousser la réflexion sur la mise en œuvre de l’AMO et de mettre fin aux rumeurs sur sa pertinence.
La capitale des Balanzans a abrité, le 26 septembre, dans la salle Mieruba, le Forum d’information, de sensibilisation sur l’Assurance maladie obligatoire qui, après huit mois de gestation, est entrée aujourd’hui dans sa phase opérationnelle. L’évènement, placé sous la haute présidence du ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, accompagné de ses homologues de la promotion de la Femme, Konaré Mariam Kalapo, Kafougouna Koné de l’Administration territoriale et Modibo Kadjogué de l’Emploi et de la formation professionnelle et le gouverneur de Ségou, s’est déroulée en présence de tous les chefs des services techniques.
L’objectif de cette rencontre est de sensibiliser et d’informer l’ensemble des parties prenantes (Etat, partenaires sociaux et société civile) pour une adhésion totale à la réforme de l’AMO. En effet, celle-ci a été confrontée à de sérieux problèmes de compréhension.
Ce déficit d’information a eu pour conséquence, au sein de certaines catégories de travailleurs, la contestation voire la remise en cause des conditions dans lesquelles elle a démarré. Des travailleurs exigent aujourd’hui l’arrêt immédiat des cotisations et le remboursement de l’argent déjà prélevé sur leurs revenus. Ces protestations se sont manifestées par des marches entreprises par des organisations syndicales à Bamako et certaines régions. Ainsi, le gouvernement, face à cette crise, a manifesté sa volonté de prendre en compte l’avis de ceux qui ne souhaitent pas y adhérer pour le moment. Toutes choses qui feront dire au ministre du Développement social, Harouna Cissé, que " C’est pourquoi, il apparait nécessaire, à la suite des ateliers nationaux et régionaux de dissémination de textes et des concertations déjà tenues avec les parties prenantes, de renforcer la sensibilisation et l’information à tous les niveaux auprès du public en général et des bénéficiaires de l’AMO en particulier pour assurer l’adhésion totale des catégories concernées ".
Ce forum, aux dires du maire de la commune urbaine de Ségou, Ousmane Karamoko Simaga, vise à combler le déficit de communication que le processus de l’AMO a connu depuis son démarrage. " Ségou se glorifie du choix porté sur sa commune ".
Nous y reviendrons
Fatoumata Mah Thiam KONE
Envoyée spéciale