Le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Azer Kamaté, représentant le ministre Salif Traoré, a présidé, hier mercredi 12 juillet 2017, à la Résidence Maeva Palace, à l’ACI 2000, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de réflexion pour l’amélioration du lien de confiance entre les forces de l’ordre et les populations civiles. Cette rencontre est organisé avec l’appui du Projet « Contribution aux efforts de réforme du secteur de la sécurité au Mali » Panorama-Corsec, l’Institut Malien de Recherche Action pour la Paix (IMRAP).
C’était en présence d’Alain Holleville, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, du Chef de Projet Panorama-Corsec, Cyril Brethes. L’objectif final de cette rencontre de deux jours est de proposer une série de recommandations qui serviront de base à l’élaboration du document cadre du ministère de la Sécurité et de la Protection civile sur la question.
Le Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, Alain Holleville, a d’abord salué cette initiative du Département de la Sécurité. Il a ensuite indiqué que l’Union Européenne est heureuse de participer à cet atelier aussi important pour les acteurs intervenants dans le secteur de la sécurité et de la paix. Selon lui, le Panorama-Corsec constitue un outil efficace pour le renforcement de la confiance entre les quatre forces relevant de du Département de la Sécurité, à savoir la Police, la Gendarmerie, la Protection civile, la Garde nationale et la population civile. L’Ambassadeur de l’UE a noté que cette relation doit se faire dans la transparence. Aux dires d’Alain, le PANORAMA- Corsec, d’une durée de 18 mois, est financé par son organisation, à hauteur de 5 millions d’euros soit près de 3 279 785 000 F CFA. A ce titre, a ajouté le Diplomate européen, ce projet devra appuyer la gestion des crises par la création de structures appropriées et également contribuer à améliorer l’image de ses institutions et leur perception par la population. Le Patron de la Délégation de l’Union Européenne au Mali a souligné que d’autres actions de sécurité seront mises en œuvre pour renforcer les capacités des forces de sécurité pour une véritable lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
A l’entame de son discours d’ouverture, Azer Kamaté, a dit que l’amélioration des relations entre les populations civiles et les forces de sécurité est une priorité pour le Département de la Sécurité et de la Protection civile. Selon lui, cette amélioration est la condition sine qua non qui permettra à l’action des forces de l’ordre d’avoir une efficacité fondamentale dans sa capacité de sécurisation du pays. A en croire Azer, œuvrer pour un dialogue renforcé de confiance entre forces de l’ordre et population civile, fondé sur le respect mutuel, la recherche de la paix, constitue un des impératifs majeurs du Département. Aussi, a-t-il signalé : « Chacun de nous, que nous soyons des simples citoyens, membres des corps habillés ou preneurs de décision du Gouvernement, avons un rôle et une responsabilité pour la construction de la paix ». C’est pourquoi, il a rappelé que le Département de la Sécurité et de la Protection civile avec l’appui de ses partenaires ambitionne d’élaborer un plan-cadre pour renforcer ses relations de confiance entre les forces de sécurité et les populations civiles. Pour ce faire, il ambitionne de fixer les orientations pour les années à venir et améliorer par-là, la perception de l’action de nos forces de sécurité auprès de la population. Azer Kamaté a poursuivi en soulignant que ce document cadre permettra surement d’organiser l’engagement de nos forces dans cette action de renforcement de confiance, mais aussi de coordonner l’action des différents partenaires dans ce domaine. Pour finir, il a exhorté la pluralité de l’Assemblée à des réflexions approfondies afin d’atteindre les objectifs visés.
Au menu des thématiques inscrites à cet atelier, il s’agit de débattre sur les points suivants : « assurer une compréhension commune et partagée des rôles et responsabilités ; Développer une gestion concertée du secteur de la sécurité ; Adapter les capacités des Forces de défense et sécurité à un contexte sécurité évolutif ; Asseoir un processus de recrutement plus ouvert ».
Jean Goïta