« L’augmentation du nombre de centres de visite technique à Bamako est aujourd’hui un impératif, et la qualité du service doit être améliorée à tout prix ». Ce sont les propos du ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, qui était parti visiter les installations du centre de contrôle technique « Mali Technic System » à Sogoniko.
Le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, a effectué le jeudi 28 janvier 2021 une visite inopinée au centre de contrôle technique «Mali Technic System» à Sogoniko, dans le district de Bamako.
Sur place, le ministre a constaté de visu « la longue file d’attente des véhicules et le dispositif mis en place par ledit centre pour les usagers ».
Prenant langue avec certains usagers sur les difficultés rencontrées, M. Dabo en terrain connu, a laissé entendre son mécontentement de voir les usagers faire plusieurs heures pour passer le contrôle technique. «L’augmentation du nombre de centres de visite technique à Bamako est aujourd’hui un impératif, et la qualité du service doit être améliorée à tout prix», a-t-il instruit. Sans autre forme de procès, les responsables de Mali Technic System « ont été mis en demeure de trouver des solutions à la souffrance des Maliens, dans un bref délai ».
Les instructions du ministre seront-elles prises au sérieux ? Rien n’est sûr surtout que ce n’est pas la première fois qu’un ministre des Transports donne de telles instructions aux responsables de « Mali Technic System ». On se souvient que le ministre des Transports, le général Abdoulaye Koumaré avait fait le même exercice, il y a quelques années. Il avait fait de l’ouverture d’un autre centre de contrôle technique à Bamako une exigence. Un appel d’offres de sélection avait même été lancé en 2014. Mais avec le changement de gouvernement, le dossier a fini par être rangé dans les tiroirs par son successeur le ministre Hachim Koumaré.
En 24 ans de prestation de service, «Mali Technic system » en charge d’assurer le service de contrôle technique des véhicules au Mali, n’arrive pas à satisfaire totalement les Maliens. Pour beaucoup de bamakois, c’est bien le monopole du marché qui est la cause des problèmes vécus par les usagers.
Pour bons nombres d’usagers en colère, il est aujourd’hui inadmissible que Bamako avec plus de 2,5 millions d’habitants et des milliers de véhicules n’ait qu’un seul centre de contrôle technique des véhicules de tout genre.
En plus de Mali Technic System, les autorités doivent faire en sorte que d’autres sociétés puissent s’installer et concurrencer celui qui a le monopole du marché. Il y va de la satisfaction des maliens.
Mohamed Keita