Les nouveaux aménagements sur l’axe Tour de l’Afrique au tournant de Waraba-tiatio n’ont-ils pas prévus de pistes cyclables ? La réponse : les pistes cyclables existent belle et bien. Ironie du sort : ces pistes sont abandonnées par les motocyclistes au profit de la chaussée principale. Et, bonjour les dégâts. Il est grand temps que le code la route soit respecté ; que le ministère sévit.
La piste ou bande cyclable est la partie de la chaussée réservée aux bicyclettes, aux cyclomoteurs (cylindrée inférieure à 50 cm3) et aux vélomoteurs (cylindrée de 50 cm3 à 125 cm3). Elle est le plus souvent matérialisée par un panneau ou un marquage au sol.
La chaussée principale est la partie de la route réservée aux motocyclettes (cylindrée supérieure à 125 cm3) et aux véhicules automobiles. Pour les cyclistes, le code de la route recommande de privilégier l’emprunt des voies qui leur sont dédiées.
De la « Tour de l’Afrique », au tournant « Waraba tiatio », l’Etat du Mali a réhabilité la route avec une piste cyclable bien aménagé. Malheureusement, les motos de moins de 125 cm3 boudent cette piste cyclable au vu et au su des autorités chargées de veiller à l’application du code. Ceux-ci préfèrent affronter la circulation automobile à leur risque et péril.
Pour un technicien des transports, il existe de nombreuses raisons qui peuvent expliquer cette anarchie des cyclistes. « L’aménagement cyclable est impraticable en raison de stationnements abusifs de véhicules parfois en panne. Ces pistes sont occupées à bien d’endroits par des revendeurs de tout genre », a-t-il dénoncé.
Daouda Keita est un habitué de ce tronçon. Tous les matins, il quitte Faladié pour Niamana. Il fait partie de ceux-là qui tentent de respecter le code la route. C’est pourquoi, a-t-il décidé de ne jamais circuler sur la route principale. Le hic pour lui, est qu’il est dérouté presque à chaque 100 mètres de route. « J’avoue que rouler sur la bande cyclable entre la Tour de l’Afrique, Banankabougou à Yirimadio n’est pas chose aisée. Si ce ne sont pas les réparateurs de motos, ce sont les étalagistes, ou encore des gros porteurs ou autres sotramas qui nous empêchent de circuler comme souhaité. Voyez vous-même, c’est un réparateur de motos qui m’oblige à quitter la piste cyclable pour la chaussée principale », souligne notre interlocuteur.
Samba Togola, réparateur de roues de véhicules est de ceux-là dont les marchandises obstruent la bande cyclables et obligent les engins à deux roues de dévier de leur chemin. Devant sa boutique, ce sont des dizaines de roues de voitures qui sont stockées empêchant toute circulation de motos. « J’occupe un petit espace, c’est pourquoi je me permets de ranger quelques pneus afin de pouvoir mieux travailler », affirme notre interlocuteur. Conscient qu’il cause du tord aux motocyclistes, M. Togola demande l’indulgence des motocyclistes.
A quelques encablures de là, c’est une sotrama en panne depuis des mois qui bloque la voie.
Le pire se produit au niveau du marché de Yirimadio. Ce qui se passe là-bas dépasse tout entendement. En présence des forces de l’ordre censées réguler la circulation, c’est une bonne partie de la voie principale qui est transformée en marché au grand dam des usagers.
Interrogée sur sa présence sur la chaussée principale, Maimouna Touré, se contente d’affirmer que c’est parce qu’« il n’y a plus de place au marché, qu’elle s’est donnée le droit de s’y’installer ». Qui les autorise à s’installer ? A en croire Maimouna, si personne ne le fait, elle ajoute « chaque vendeur que vous voyez sur la route paye à un agent de la mairie, une somme forfaitaire. Celui qui ne paye pas vide les lieux. Les récalcitrants sont chassés par des agents de police qui rodent dans les environs », a-t-elle laissé entendre.
La police n’a pas reçu l’ordre
« Si pour les autres routes, où il y a la piste cyclable, c’est la police qui est chargée de veiller à l’application du code de la route, qu’est ce qui les empêche de réprimer les motocyclistes sur l’axe tour de l’Afrique-Niamana », s’interroge un usager.
Chef de poste de police à l’échangeur de Missabougou, l’adjudant chef L.D affirme qu’ils n’ont reçu aucun ordre de sévir contre les motocyclistes qui ne roulent pas sur les pistes à eux réservés. « Ici, comme vous voyez chacun circule là où il veut. C’est le désordre ! Le jour où on dira de faire face, on le fera sans état d’âme. Mais en attendant, on essaye de régler la circulation avec ses peines », confie l’agent de police.
Afin de diminuer les accidents de circulation entre voitures et motos, diminuer les accidents, les usagers attendent la réaction rapide du ministre des Transports. Autrement dit, Mme Sissoko doit donner ordre aux services compétents de faire respecter le code de la route ou du moins que la circulation sur les pistes ou bandes cyclables soient une exigence.
Mme le ministre, puisqu’il est rare de voir un accident sur une piste cyclable et que la cohabitation des cyclistes et des automobilistes occasionne forcement les accidents, n’est-il pas temps que vous agissez afin de diminuer les accidents entre motos et autos ?
Djibril Diallo
C’est un problème d’incivisme. Mme la ministre n’a pas besoin de donner un ordre pour cela. Les policiers doivent s’assumer en faisant respecter le droit sur ce tronçon. Qu’en dites vous du pont Fahd où les motocyclistes violent si un agent de police n’est pas posté à la montée. On ne peut pas continuer avec cela. Il est temps que les mentalités changent au profit de nous même les usagers. ça aussi c’est le Mali nouveau
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