L’assurance maladie obligatoire AMO est une protection contre le risque maladie du travailleur, elle est basée sur une cotisation du travailleur qui paie 3,06% de son salaire, l’état contribue à hauteur de 4,48%, les employeurs privés 3,5%, les retraités pour 0,75% de leur pension.
Cette nouvelle méthode d’assurance mais obligatoire n’est pas accepté pour le moment par les travailleurs maliens qui pensent que prélever une partie e leur salaire sans leur consentement n’est pas acceptable. Pourtant, la loi fut votée et adopté par l’assemblée nationale depuis le 11 juin 2009 et le décret fixant le taux de cotisations de l’assurance a été signé par le président de la république le 26 octobre 2010. Depuis cette date, c’est-à-dire il y’a six mois de cela, les cotisations sont prélevées sur les salaires et pensions sans préavis et consultation. Aujourd’hui, l’eau semble déborder le vase car le Cstm et les syndicats affiliés ont organisés la semaine dernière une marche pacifique de protestation contre la nouvelle pratique. Cette marche qui avait comme destination la primature a été agrandi au fur et à mesure par d’autres mecontents. Pour certains des marcheurs tout comme d’autres qui sont resté à la maison, l’Amo ne doit pas être imposé aux maliens, il faut au préalable une politique de sensibilisation. Pour cet administrateur civil qui a voulu garder l’anonymat, « s’il n’arrête pas de prélever sur les salaires des gens, il risque de voire encore les maliens dans les rues car trop c’est trop ». La vision de ce dernier est partagée par plus d’un. Même si d’aucun pensent que le pouvoir c’est la force d’imposer, l’Amo qui semble être un bébé grandira difficilement dans un pays ou les populations n’ont aucune assurance de la mise en œuvre de l’Amo.
Djibril Sacko