Assurance Maladie Obligatoire :Vers un soulèvement populaire contre une loi impopulaire

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Le vendred,i 29 avril 2011, au moment où le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré (ATT), s’est dit heureux de recevoir sa carte d’assuré de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) au Palais de Koulouba, les secrétaires généraux de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali(CSTM), de la section syndicale de la police, de la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire(COSES) et du Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères(SYLTAE) ont animé une conférence de presse sur l’Assurance Maladie Obligatoire et la signature des fichés de non adhésion à l’AMO. C’était le samedi, 30 avril 2011, au siège du CSTM). La cérémonie était présidée par le secrétaire général du CSTM, Hammadoum Amion Guindo.

Le secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, a tout d’abord rappelé les deux marches communes de protestation contre l’assurance maladie obligatoire (AMO) organisées par la CSTM, la COSES, le SYLTAE, la Police nationale. Il a annoncé, à l’occasion, aux militants un extrait du conseil des ministres du 20 avril 2011 : « …Pour autant, des contestations prenant des formes les plus vigoureuses sont aujourd’hui exprimées contre l’Assurance Maladie Obligatoire. Le Gouvernement prend acte de ces contestations et prendra toutes les mesures nécessaires pour respecter le choix de ceux qui ne souhaitent pas bénéficier de l’Assurance Maladie Obligatoire. »
Hammadoun Amion Guindo a demandé l’arrêt des prélèvements sur les salaires et le remboursement intégral des sommes déjà retenues depuis novembre 2010. «Nous sommes engagés à établir des fiches de non adhésion pour nous permettre d’identifier tous ceux qui ne veulent pas de l’AMO, a-t-il ajouté. Le secrétaire général de la CSTM a affirmé qu’il y aura, du 04 au 08 mai prochain, un séminaire regroupant toutes les délégations du pays pour expliquer clairement la position de la CSTM sur l’AMO. Il n’est pas exclu d’entreprendre d’autres actions encore, à savoir des grèves, a laissé entendre M. Guindo. «Nous avons les moyens de le faire, nous allons le faire », a-t-il martelé.

Quant au secrétaire de général de la COSES, Youssouf Diarra, il dira qu’il regrette la manière dont Madame le Premier ministre leur a accordé une audience. «Si le dialogue social doit se passer dans cette condition, nous sommes inquiets », a-t-il dit. M. Diarra a ajouté que Madame CISSE Mariam Kaïdama a raté sa rentrée.

Pour le représentant du secrétaire général de la police nationale, Siriman Fané, à son tour dira qu’il prend acte du conseil des ministres du 20 avril dernier pour en suivre l’application. M. Fané a décrié le comportement de certains chefs hiérarchiques qui ont obligé certains de leurs collègues à déposer leurs dossiers.

Selon le sécrétaire général du SYLTAE, Mahamadou Keïta, « on a beaucoup épilogué sur ce caractère obligatoire, il n’y a pas eu de réunion, ni rien d’autre. Ce sont des façons sèches, nous décrions l’acte au niveau des Affaires étrangères. Il y a des diplomates qui bénéficient déjà de cette assistance maladie. » Il a pris acte des fiches de non adhésion à l’OMA. Mahamadou Keïta a rappelé qu’ils sont en grève depuis le 22 février 2011 et cela continuera jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Pour lui, l’AMO, c’est un combat relevant de tous. Ce n’est pas un combat entre deux centrales. C’est nous qui sommes venus vers la CSTM.
Le secrétaire général de la CSTM a signalé que sa centrale n’a pas dit d’annuler l’Assurance Maladies Obligatoires, mais de surseoir à sa mise en œuvre actuelle pour que tout soit clair d’abord. Aujourd’hui, le Mali ne peut pas appliquer cette AMO, a-t-il conclu.
Boubèye Maiga

LETTRE A Monsieur le Directeur Exécutif de l’Amnesty International
A Monsieur le Directeur Exécutif de l’Amnesty International
Objet : Demande de soutien pour la révocation de ma souscription obligatoire au régime de l’AMO
Monsieur,
Il m’est donné, par cette requête, l’honneur de venir ver vous afin de exposer une injustice dont je fais l’objet à propos de mes droits de retraité d’user de la pension issue de mes contributions sociales.
En effet, suite au décret N°09-552./P-RM du 12 octobre 2009 fixant les modalités d’application de la loi portant institution du régime d’Assurance Maladie Obligatoire, je me vois aujourd’hui obligé et contrainte d’accepter un tel régime même, bien entendu, si je n’y adhère pas. Cela se justifie par une retenue mensuelle de 6991 FCFA ( six mille neuf cent quatre vingt onze francs CFA) sur ma pension par l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS).
Nonobstant la volonté politique de nos dirigeants à se doter d’un régime de couverture médicale

« juste » pour les travailleurs, ce régime ne pourrait s’appliquer à tous ceux-ci avec un caractère obligatoire. J’ai travaillé pendant plus de 30 ans, période pendant laquelle j’ai contribué pour qu’un jour je puisse profites de cette contribution tout en tenant compte des aspects de sécurité médicale tels que définis par les dispositions de l’assurance Maladie Obligatoire (AMO). C’est pour dire que cette AMO s’applique à un moment où j’ai déjà pris des dispositions pour couvrir d’éventuels frais médicaux que je pourrai avoir. Cependant l’Etat ne pas m’obliger à souscrire à une assurance dont les termes ne me conviennent pas, ne répondent pas à mes besoins et sans oublier que je bénéficie d’une autre pris en charge. Par ailleurs, pour cette même assurance, je suis ayant droit de mes descendants et de ma conjointe qui sont quant même actuellement des actifs et des assurés.

Compte tenu de tous ces aspects, je ne vois pas comment je dois encore être obligé de souscrire à l’Assurance Maladie Obligatoire.

Relativement à votre vision où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et d’autres textes internationaux relatifs aux droits humains, je soumets à votre bienveillance ma requête afin de m’aides à faire valoir la révocation de ma souscription obligation au régime de l’AMO.

Tout en vous souhaitant bonne réception de cette requête, je vous prie, Monsieur le Directeur Exécutif, d’agréer mes sincères considérations

Bamako, le 21 mars 2011
N’Faly Doucouré
Ingénieur des télécommunications à la rétraite

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