La Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) a organisé, le jeudi 8 novembre 2012, une Journée d’information sur la gestion de l’AMO (Assurance maladie obligatoire).Les travaux étaient présidés par le Directeur général adjoint de la CMSS, Modibo Koné, qui était entouré de plusieurs de ses plus proches collaborateurs.
Le Directeur général adjoint, a confié aux hommes des médias que l’AMO avait été instituée en 2009 à la faveur de nombreuses études et concertations avec les partenaires sociaux. Selon lui, elle vise à améliorer la qualité de l’offre des soins de santé au sein des établissements de soin; à réduire la vulnérabilité des bénéficiaires et à améliorer l’état de santé des bénéficiaires grâce à un meilleur accès aux soins de santé sans la barrière financière jusque là motivée par le paiement direct.
Les débats ont tourné autour de quatre thèmes essentiels, à savoir le rôle de la CMSS en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’AMO; les opérations de pré immatriculation; le recouvrement et le reversement des cotisations à la CANAM; la liquidation des feuilles de soin et le remboursement des montants y afférents.
La pré-immatriculation, a expliqué le Sous-Directeur Maladie Ichaka Koné, est l’ensemble des opérations mises en œuvre pour accueillir et contrôler les informations relatives aux assurés en vue de leur immatriculation. Pour sa part, Hameth Ben Traoré, Sous-Directeur Recouvrement et Contrôle, a déclaré que le recouvrement des cotisations était effectué par la CMSS, organe gestionnaire délégué, pour le compte de la CANAM. Il se fait mensuellement et concerne les cotisations sociales (part personnelle et part patronale).
En ce qui concerne la liquidation des feuilles de soin, Ichaka Koné a soutenu que l’AMO au Mali était fondée sur le principe du tiers payant, c’est-à-dire que l’assuré paye sa part du ticket modérateur, 30% ou 20% selon le type de prestation, et que la CMSS rembourse au prestataire le reste du montant de la prise en charge. Ces montants, a-t-il ajouté, sont facturés sur une feuille de soins sur laquelle apparaissent l’acte et les frais de prise en charge.
Réagissant aux questions des journalistes, Modibo Koné, a déclaré que c’était dans le souci de renforcer l’assistance sociale que l’Etat avait institué l’AMO. En ce qui concerne le taux de cotisation, il a affirmé qu’il était de 90% au niveau des fonctionnaires, mais très difficile à collecter au niveau des collectivités territoriales. Autre sujet abordé, le nombre d’adhérents. Selon lui, son service compte à ce jour 80 000 adhérents, et environ 20 000 autres sont toujours attendus.
L’AMO, a expliqué Modibo Koné, exclut de son champ d’intervention les maladies ou interventions déjà gratuites, parce que subventionnées par l’Etat: césarienne, lèpre, tuberculose, vaccination dans le cadre du PEV, ARV et les évacuations sanitaires à l’extérieur, les soins de luxe (cures thermales, chirurgie esthétique) et la lunetterie.
Pour conclure, il affirmera qu’en plus de son impact direct sur le budget de santé des assurés, l’AMO est aujourd’hui un tremplin unique de solidarité et un gage d’équité et de croissance économique pour le Mali.
Pierre Fo’o Medjo