Depuis un moment, la Coordination Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) avec à sa tête Hamadoun Amion Guindo, multiplie des mouvements de protestation contre l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Le ministre du Développement social de la Solidarité et des Personnes âgées, Harouna Cissé entend bientôt rencontrer l’ensemble des sensibilités sociales pour un consensus autour de cette réforme.
Après les appels au calme du président de la République, Amadou Toumani Touré au sujet des manifestations nées de la mise en application de l’Assurance maladie obligatoire, le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Harouna Cissé entend descendre sur le terrain pour rencontrer les acteurs concernés.
Selon le ministre, la concertation engagée regroupera toutes les couches sociales y compris les syndicats des travailleurs (UNTM, CSTM, Coses, Synesup…).
De l’interview du ministre accordée à nos confrères de l’ORTM, il ressort que c’est depuis huit ans que les concertations autour de l’Amo ont commencé. Il déplore surtout le déficit d’information qu’il espère corriger.
A propos du concept « obligatoire », le ministre indique que c’est une terminologie qui a accompagné toujours cette réforme partout où il existe. Selon lui, par obligatoire, il faut comprendre que c’est l’Etat qui à l’obligation de soigner ses agents. C’est à ce titre que l’état contribue à hauteur de 4.48%, les travailleurs actifs, 3.06% et enfin les pensionnaires, 0.75%.
« L’Assurance maladie est une preuve de solidarité entre les différentes couches des travailleurs du Mali », explique le ministre sachant que la contribution des uns et des autres n’est pas le même montant, ce qui prouve son caractère solidaire. On ose croire que cette nouvelle concertation permettra de baliser le chemin, pour qu’enfin un consensus soit trouvé autour de l’Assurance maladie obligatoire (Amo).
Ousmane Daou