Comme annoncée, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a organisé le mardi 5 mars 2011 une marche de protestation pour exprimer son opposition à l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Plusieurs secrétaires généraux des mouvements syndicaux affiliés ont pris part à cette manifestation.
La Confédération syndicale des travailleurs du Mali a mis en exécution sa menace d’une marche de protestation contre l’Assurance maladie obligatoire. Hier mardi 5 mars 2011, elle a l’organisée et le Syndicat national de la police, la coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses), syndicat des Greffiers et Secrétaires de Greffes et paquets (SGSP), le syndicat libre de la magistrature (Sylima) et le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (Syltae) y ont participé.
Le cortège est partie du siège du CSTM au quartier du fleuve en passant par Mali Vision, l’école Sainte Thérèse, la place OMVS jusqu’à la Primature. Il s’agissait pour les organisateurs de dénoncer « l’attitude du gouvernement malien d’imposer à ses propres citoyens l’Amo, une manière qui leur contraint à se prendre en charge eux-mêmes ». Le long de la marche, de virulents slogans ont été scandés.
Le secrétaire général de la CSTM, Ousmane Amion Guindo, a remis à la primature une déclaration au directeur de Cabinet de la Primature, Makan Fily Dabo qui devra la transmettre au tout nouveau Premier ministre.
Dans sa déclaration, le secrétaire général de la CSTM rappelle que « nous sommes dans un pays de droit, et au regard de ce droit, nos salaires et nos pensions nous appartiennent, ils ont un caractère sacré inviolable, l’obligation dans ce cas d’espèce est un abus, une agression qui relève d’un autre temps. Nous exigeons l’arrêt immédiat des prélèvements sur nos salaires et nos pensions d’une part et le remboursement des retenues opérées d’autre part ».
Après avoir remercié ses camarades des autres organisations syndicales, le secrétaire général de la CSTM, Ousmane Amion Guindo, annoncé la tenue prochaine d’une réunion pour l’organisation d’autres manifestations.
Oumar Camara
