La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali(CSTM) en collaboration avec d’autres organisations syndicales a organisé le mardi 28 juin 2011 à son siège une conférence de presse sur l’Assurance Maladie Obligatoire(AMO). Présidée par le Secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, cette conférence de presse a enregistré la présence des représentants de la COSES, de la section syndicale de la police,…Ainsi, avait-elle pour objectif de prendre en témoin l’opinion nationale de l’attitude de l’Etat qui continue à prélever sur les salaires des travailleurs qui ont décidé de ne pas adhéré à l’AMO.
Faut-il le rappeler, l’adoption d’une loi sur l’assurance maladie obligatoire a donné lieu à des marches de protestation, parfois violentes.
Conscient de l’ampleur de la situation, le gouvernement lors du conseil des ministres du 20 avril 2011 a indiqué qu’il prend acte de ces contestations et prendra toutes les mesures nécessaires pour respecter le choix de ceux qui ne souhaite pas bénéficier de l’Assurance Maladie Obligatoire. Cette décision du gouvernement pris en conseil des ministres était-elle sérieuse ou simplement de la poudre aux yeux ? Dans tous les cas, les responsables du Collectif des syndicats du Mali y voient un manque de volonté de l’Etat.
Selon les conférenciers, malgré le dépôt des fiches individuelles pour non adhésion à l’AMO depuis le mois de mai, le prélèvement sur les salaires des fonctionnaires membres du collectif continu. Lors du dépôt de ces fiches, ont révélé les conférenciers, le ministre de la solidarité avait laissé entendre : « …dès que vous déposerez les fiches de non adhésion, l’Etat cessera de faire des prélèvements sur vos salaires… ». Les conférenciers estiment qu’il n’en est rien de cela, car l’Etat continue à prélever sur les salaires des fonctionnaires membres de la CSTM. « Nous n’entendons pas rester les bras croisés pour assister impuissamment à cette situation dont sont victimes nos membres… nous comptons initier des actions dans les jours à venir » ont mis en garde les conférenciers avant de sommer l’Etat à arrêter les prélèvements et à restituer les sommes prélevées.
« Une loi est adoptée pour la quiétude sociale et non pour troubler la quiétude…Aussi, l’Etat, en appliquant l’AMO de manière sélective, ne viol-t-il pas le caractère impersonnel de la loi ? » a déploré Siméon Keita.
Et le Secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo de dénoncer la mauvaise fois de l’Etat pour ce qui concerne une révision de la loi sur l’AMO, une révision tant souhaitée par plus d’un.
Les conférenciers ont enfin souligné des difficultés qui émaillent les dépôts des fiches individuelles de non adhésion à l’AMO.
Moussa Touré.