Assurance Maladie Obligatoire (AMO): De la poudre aux yeux

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Lancés à grand renfort  de publicité, les services liés à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) continuent de faire couler de la salive. Au rythme qu’elle fait des victimes dans nos hôpitaux. Autrement dit, la promesse des fleurs n’a pas tenu celle des fruits. Le flop est magistral et le revers cinglant.

L’Assurance Maladie Obligatoire est de plus en plus décriée. Si les affiches et annonces publicitaires  promettent monts et merveilles par rapport à la prise en charge des frais d’hospitalisation et des soins ambulatoires, sur le terrain, c’est toute  autre chose. Car à l’hôpital, les souscripteurs de l’AMO sont abonnés au désespoir. Les médicaments conventionnés avec les pharmacies sont des Dénominations Communes Internationales (DCI) et par toujours accessibles. 

Plus grave, malgré la cotisation mensuelle qui s’élève à 3,06 % du salaire mensuel, certains n’ont pas accès aux médicaments à plus forte raison, aux soins. Et gare au petit «n’imprudent » qui se fera évacuer à l’étranger ! 

Contrairement  à ce qu’on fait croire aux uns et aux autres. Comme quoi l’AMO prend en charge 80% sur les frais d’hospitalisation et 70% sur les soins ambulatoires.  Ce n’est pas valable pour tous les membres.

Pourtant, les spots publicitaires sur l’AMO assurent et rassurent que les médicaments et les frais afférents à la maladie sont pris en charge. D’où l’adhésion massive au fameux sésame.

Mais aujourd’hui, c’est une autre paire de manche. Les plaintes fusent de tous les côtés. Et les victimes se comptent par centaine. 

Un seul exemple, cite notre source : « comme vous le voyez vous-même, j’ai eu un accident au niveau des yeux. Et après analyse à l’IOTA, le médecin m’a fait savoir que le médicament pour mon mal n’est pas conventionné. Et que le reste des médicaments conventionnés  ne sont pas disponibles  dans les rayons de la pharmacie », déplore ID, un responsable syndicale d’une section du SNEC. Tout en promettant d’amener ses camardes à signer la lettre de retrait de l’AMO.

Dans certains centre hospitaliers comme le Gabriel Touré, indiquent nos sources, il n’y a qu’un seul médecin qui remplit la feuille de soins maladie. Et les autres ne sont pas à hauteur de souhait.

O.K, un Administrateur civil qui a renié l’AMO explique : « ma femme est tombée malade quand j’étais à 8 mois de cotisation. Mais sur les 25 produits, j’ai payé 19. C’est-à-dire que j’ai gagné moins par rapport à mes cotisations ». Avant de s’insurger : « en fait, l’AMO est une manière pour le gouvernement de récupérer, tous les mois,  5 fois plus, les 7000F CFA qu’il a augmenté sur les salaires. D’où le lieu pour moi de renoncer à l’AMO en adressant une lettre de retrait à qui de droit ».
En attendant, l’Assurance Maladie Obligatoire est de plus en critiquée. Et ce n’est qu’un début.
Mauvais présage !
Jean Pierre James

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