L’anneau Sotrama de Bamako est un itinéraire réservé aux minibus du même nom. Il entrera bientôt en service.
Le circuit passe par le marché Dibidani, devant le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, longe les rails, file devant la Grande mosquée et se prolonge jusqu’à l’ORTM. Cet anneau Sotrama est une infrastructure destinée à fluidifier le transport et améliorer les conditions d’exercice du commerce dans le centre commercial. Hier, la mairie du District de Bamako a procédé à un premier test en interdisant aux Sotrama de traverser le marché Dabadani. Cet itinéraire est désormais réservé aux véhicules particuliers, aux taxis et aux camions bennes. L’application de la mesure, assurée par les forces du Groupement mobile de sécurité (GMS), a provoqué la colère de certains conducteurs de Sotrama et débouché sur un mouvement d’humeur. Ainsi, des syndicalistes circulaient, arrêtaient les Sotrama pour expliquer aux conducteurs la situation qui prévalait. Chauffeurs et apprentis débarquaient aussi sec les passagers non sans provoquer de nombreuses altercations avec ceux-ci. Mais les choses sont finalement rentrées dans l’ordre.
Des chauffeurs rencontrés soutiennent que tous les véhicules de transport en commun ont les mêmes droits et devoirs. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette mesure. C’est de la discrimination de la part des autorités à notre endroit », soutient ainsi Alou Traoré, un syndicaliste croisé sur l’avenue de l’OUA. Il déplore le fait qu’aucune rencontre n’a été initiée par les autorités avec les chauffeurs de Sotrama et qu’aucune campagne de sensibilisation n’a été faite sur l’application de la mesure. Les syndicats souhaitent donc une rencontre avec les autorités du District pour trouver un terrain d’attente. Le directeur de la régulation de la circulation et des transports urbains, Djibril Sidibé, explique, lui, que l’opération d’hier visait justement à sensibiliser sur l’entrée imminente en service de l’anneau Sotrama. Tout en appelant les conducteurs de Sotrama à la compréhension, Sidibé admet qu’il faut beaucoup de sensibilisation et de séances d’explication avec les chauffeurs. Il y aurait plus de 7 000 Sotrama à Bamako. Chaque minibus ferait entrer annuellement près de 500 000 Fcfa dans les caisses de l’Etat.