La 60èmesession ordinaire du comité des Ministres de l’Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’est tenue vendredi dernier à Bamako.
Au cours de la rencontre, le nigérien Mohamed Moussa a été nommé à la tête de la direction générale de l’Agence, succédant ainsi au malien Amadou Ousmane Guiteye.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le premier ministre malien, Modibo Keita, qui avait à ses côtés Mme Traoré Seynabou Diop, ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mr Alain Edgard Mebe Nfo’o, le président du comité des ministres de l’ASECNA et Amadou Ousmane Guiteye, le directeur sortant de l’Agence.
En effet, la 60ème réunion du comité des Ministres de l’Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) avait pour but de désigner un nouveau Directeur général qui prendra les rênes de l’ASECNA à partir du 1er janvier 2017. Et, le comité qui avait la responsabilité de doter l’ASECNA d’un meilleur directeur possible pour porter les ambitions de l’Agence au cours des 4 prochaines années et relever les défis du futur a fini par Choisir Mohamed Moussa, (Niger) parmi les 4 candidats, notamment un congolais, un équato-guinéen et un gabonais.
Au cours de la cérémonie, Mr Alain Edgard Mebe Ngo’o, président du comité des ministres de l’ASECNA a souligné que l’ASECNA est un véritable bras technique et séculier des pays pour le développement des transports aériens, assiste les services techniques nationaux d’aviation civile en matière de formation et de renforcement des compétences et réalise d’importants investissements permettant aux Etats de se conformer à la réglementation internationale dans le domaine de la navigation aérienne.
C’est ainsi que, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’Orientation stratégique adopté par le Comité en juillet 2011 à Ndjamena, l’ASECNA a investi plus de 140 milliards de FCFA dans ses centres opérationnels, pour renforcer ses performances afin de garantir la sécurité de la navigation aérienne.
A cet effet, dira le président du comité des Ministres de l’ASECNA, les équipements installés couvrent tous les secteurs de compétence de l’Agence, à savoir la navigation aérienne, la maintenance, les télécommunications aéronautiques, la météorologie, la lutte contre l’incendie, la calibration des aides à la navigation. Il s’agit entre autres, de la construction des centrales électriques ; la densification des aides à la navigation ; l’installation de 11 radars en cours et la mise en œuvre des moyens de Surveillance Dépendante Automatique pour la visualisation du trafic aérien. A ceux-là s’ajoutent la création d’un centre d’excellence pour la mise en œuvre des procédures d’approche et d’atterrissage basées sur les performances ; la mise en place de la Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur et d’importants projets météo et la densification, l’extension et la sécurisation de la couverture satellite complète de l’espace aérien continental en très hautes fréquences.
Aussi, selon Mr Alain Edgard Mebe Nfo’o, le président du comité des ministres de l’ASECNA, les 3 écoles de l’Agence ont été faites membres du programme Trainair de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OCAI) et ont renforcé et diversifié leur offre de formation, mettant à la disposition des Etats des centaines de cadres compétents. « En plus de consolider sa place de leader des fournisseurs de service de la navigation aérienne en Afrique, l’ASECNA s’est aussi engagé avec la commission européenne dans un ambitieux programme de services globaux de navigation par satellite et coordonne à l’échelle panafricaine le processus de structuration du programme de son financement et de sa gouvernance future », se félicite-t-il.
Le premier ministre Modibo Keita a pour sa part invité les participants à se rappeler du moment de la nomination d’un directeur dont l’Agence a besoin d’un leadership affirmé et de talent. Parce que, expliquera le chef du gouvernement, quand un pays ou une organisation manque de ressources matérielles ou financières l’espoir est permis. « Mais, quand une structure manque de ressources humaines compétentes, l’horizon est irrémédiablement bouchée » commentera-t-il.
Le chef du gouvernement ajoutera ensuite que cette personne doit être aussi un visionnaire (pour deviner et sentir les difficultés à venir), un entrepreneur (pour traduire ses idées dans les faits afin d’échapper à la routine) et un contrôleur (pour la gestion du fonctionnement de l’Agence afin de rentabiliser les investissements et de mesurer l’atteinte des objectifs).
Enfin, le premier ministre Modibo Keita félicitera au nom du président l’ASECNA pour les différentes réalisations au Mali et souhaite vivement que les semences enfouies par l’Agence puissent continuer à nous offrir de très beaux fruits.
A noter que l’ASECNA (créée en 1959 a Saint-Louis du Sénégal) réunit 18 pays dont le Benin, le Burkina, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
L’ASECNA gère également un espace aérien de 16,1 millions, soit 1,5 fois la superficie de l’Europe) comprenant 6 régions d’information de vol, 31 aéroports communautaires et une centaine d’aéroports régionaux ou nationaux.
Djibril Kayentao