Agence nationale d’Assistance médicale (ANAM) : Des soins gratuits pour les indigents

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Harouna Cissé, ministre du Développement social, de la solidarité et des Personnes âgées, a procédé le lundi dernier au Centre international de conférences de Bamako au lancement des activités de l’ANAM et à  l’ouverture de la 4ème édition du salon de l’économie solidaire, à la Maison des jeunes de Bamako.

 

Le lancement des activités de l’Anam a eu lieu en présence de plusieurs membres du gouvernement, du président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Ibrahim, de celui de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Boubacar Bah dit  Bill,  de la directrice de l’Anam,  Mme Zourey Safiatou Maïga, Mme Coulibaly Aïssata Touré, marraine de la quatrième semaine thématique du mois de la solidarité et de plusieurs autres personnalités venues de l’intérieur du pays.

Dans un contexte général marqué par une pauvreté touchant la majorité de la population, seul un élan de solidarité dans la prise en charge des risques majeurs,  pourrait permettre un développement humain durable. La création de  l’Anam vise beaucoup plus  la santé des personnes  indigentes. Dans le cadre de la dernière semaine de la 17ème édition du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion dont le thème est : « solidarité et genre pour une société plus équitable ». Le ministre Cissé, a profité de cette occasion pour joindre l’utile à l’agréable, en lançant les activités de l’Agence nationale d’assistance médicale, un geste qui fait recours à l’une de nos valeurs sociétales essentielles et vitales qui est l’entraide réciproque. L’Anam ou « l’assurance obligatoire » de la santé des couches les plus défavorisées de notre société, est la concrétisation de la volonté politique de l’Etat conformément à la constitution d’étendre et d’assurer une couverture sociale à chaque citoyen. C’est pourquoi dans son allocution le ministre dira que c’est le souci de concrétiser davantage cette volonté politique en  lien avec l’extension de la couverture sociale que le gouvernement a engagé une reforme majeure en adoptant la loi n°09-030 du 27 juillet 2009 portant institution du régime d’assistance médicale. Ce dispositif public non contributif assure la couverture du risque maladie des personnes indigentes à travers l’instauration  d’un système de tiers payant. Selon notre interlocuteur l’objectif visé par ce régime est d’assurer la prise en charge médicale des personnes pauvres sans aucune contribution de celle-ci, le budget étant reparti, entre l’Etat pour 65% et les collectivités territoriales pour 35%,  c’est dire que la totalité des frais médicaux est  prise entièrement en charge et cela pour le bien du malade.

Santé gratuite 

 L’Anam est une structure chargée de l’encaissement des ressources du régime d’assistance médicale à travers le pays ; l’immatriculation des personnes éligibles, à ce titre toute personne admise au régime d’assistance médicale bénéficie des prestations gratuites sur une période d’une année. Pour bénéficier de ce service de l’Anam, l’intéressé doit présenter un certificat d’indigence délivré par la mairie de sa localité, ce qui lui donne droit à un numéro auprès de l’agence. Lorsque toutes les conditions ci-dessus citées sont remplies, le demandeur commence à bénéficier de la prise en charge des prestations couvertes par le régime en question : la consultation, les soins ambulatoires, les frais d’hospitalisation, les prestations de maternité et les médicaments en DCI. Le ministre Hourana cissé dira ceci à cet effet : « parce qu’il n’ya pas d’égalité face à la maladie, notre pays a fait le choix de la cohésion nationale. Nous devons tous avoir les mêmes chances d’accéder aux soins de santé. Solidarité oui, car il s’agit d’un régime fondé sur les principes de la solidarité nationale et du tiers payant au profit des indigents ».

Le président du HCCT, M. Oumarou a donné l’assurance de faciliter le rapprochement de la population à cette structure de bienfaisance et  a profité pour lancer un appel à toutes les collectivités du Mali pour une appropriation intelligente de l’Anam et aux partenaires techniques et sociaux de fédérer les efforts pour sensibiliser et informer dans l’optique de  la réussite des activités de la nouvelle agence. Même son de cloche pour son homologue de l’AMM M. Bah qui a pris l’engagement au nom des 703 communes du Mali de payer leur contribution, c’est à dire les 35% de la contribution des collectivités territoriales.

Il faut signaler que sont admis de droit au bénéfice de l’assistance médicale, les pensionnaires des établissements de bienfaisance, des orphelinats ou des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille, les pensionnaires des établissements pénitentiaires et les personnes sans domicile fixe.

Egalement au cours de cette soirée, le ministre du Développement social et à sa délégation ont  donné le coup d’envoi de la 4ème édition du salon dédié essentiellement à l’économie sociale et solidaire dont l’objectif est de vaincre la pauvreté et l’exclusion en insérant les couches les plus démunies.  Le Burkina Faso, la Cote d’ivoire et le Sénégal sont les pays ayant participé à ce salon.

 Aliou Badara Diarra

 

MOIS DE LA SOLIDARITE ET DE LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

L’ONG Humanity First au Chevet des scolaires de Djélibougou et Banconi

Le président de l’Humanity fisrt, Ouamr Mouaze Coulibaly, a procédé le samedi dernier à une remise des dons aux élèves de l’école fondamentale de Banconi et de Djélibougou. C’était dans la cour de l’école communautaire de Djélibougou sise en Commune I.

Mois d’octobre, mois de la solidarité et de lutte contre l’exclusion au Mali. L’Ong de bienfaisance dénommée Humanity First ou l’humanité d’abord,  fidèle à sa tradition a profité de ce mois, pour venir au secours  des enfants orphelins et autres enfants dont les parents n’ont pas assez de moyens pour subvenir à leur frais de scolarité. La manifestation consistait  à donner des enveloppes contenant de l’argent à ces enfants afin de leur permettre de poursuivre leurs études.

 Cette cérémonie, la 4e du genre, s’est déroulée dans la cour de l’école communautaire de Djélibougou en Commune I sous l’œil vigilant de amir Mouhamar Nasir Sakib, guide  spirituel de Djamma islamia Hamadia  au Mali, principal bailleurs de fond de la dite organisation humanitaire, d’Oumar Mouaze Coulibaly, président de l’ONG humanity first, du directeur de centre d’animation pédagogique de Djélibougou, du colonel Niama Diallo, directeur national de la police des frontières et de plusieurs parents d’élèves. Les bénéficiaires  étaient les élèves de l’école fondamentale de Djélibougou et Banconi Djankinébougou, recensés par les directeurs et les enseignants de ces établissements, comme nécessiteux.  Ce geste de bienfaisance, qui consiste à payer les frais de scolarité des plus démunis,  a concerné cette année 192 élèves garçons et filles. Selon Kôkê Dembélé, de l’Ong plus de 589 enfants ont été parrainés par sa structure en quatre ans pour un montant total de plus de 6 millions de nos francs.

A noter que Humanityu first est présent dans 198 pays à travers le monde ; son siège se trouve  à Londres en Angleterre. De son installation en 2005 à nos jours, Humanity first a formé 706 jeunes en informatique et 150 autres en coupe et couture ; la réhabilitation de plusieurs forages dans les villages, la distribution gratuite des centaines de tonnes de céréales et d’autres vivres, les consultations et les distributions des médicaments dans le cadre du camp médical gratuit : voilà autant d’activités que fait cette Ong dans notre pays.

A.B.D.

 

 

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