3ème édition de la Journée nationale de la courtoisie sur la route : L’Anaser fait le tour des carrefours de Bamako

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Le Mali à l’instar de plusieurs pays francophones, a célébré le 24 mars dernier, la journée nationale de la courtoisie sur la route. “La route, un espace à partager”, tel était le slogan de cette 3e édition qui a été marquée par une visite dans différents carrefours à travers la ville de Bamako, de Sénou et de Kati.

Assa Sylla, DG Anaser
Assa Sylla, DG Anaser

Placée sous le signe du respect d’autrui et de la responsabilité  sur la route où on enregistre une augmentation des agressions verbales entre les usagers et les agents de sécurité et entre les usagers eux-mêmes, la journée nationale de la courtoisie sur la route, célébrée depuis 2011 au Mali, vise à contribuer à la baisse du taux de mortalité sur les routes. Ainsi durant la journée, tous les usagers de la route (motocyclistes, automobilistes piétons) sont appelés à respecter les 10 conseils de la courtoisie sur la route. Parmi lesquels, nous pouvons citer la maitrise de son sang froid en toutes circonstances  notamment en cas d’encombrement, l’acceptation du rythme de conduite des autres usagers de la route, la non-utilisation du téléphone au volant, la non- consommation des stupéfiants avant de prendre la route, le respect des injonctions de l’agent de sécurité et l’adoption de la courtoisie sur la route. En évitant d’insulter et d’avoir des gestes désobligeants envers les autres, etc.

Organisée par l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) en collaboration avec le Comité national de la sécurité routière, il s’agissait pour les organisateurs à travers cette visite, de constater de visu si la journée a été observée ou pas. Partant de là, s’enquérir des préoccupations et des difficultés rencontrées par les agents de la sécurité sur le terrain.

Conduite par le directeur général adjoint de l’Anaser, Mamadou Sidiki Konaté, la visite aura permis à la délégation de sillonner différents carrefours du district de Bamako et de la ville de Kati en passant par Sénou, situé sur la route nationale 7.

Composé à la fois des membres du comité national de la sécurité routière, de l’Anaser et des hommes de média, le convoi qui a pris son envol à la direction de l’Anaser a fait escale dans plusieurs postes de contrôle de la place. Du poste de contrôle de police de Sébénikoro au poste de sortie de Sénou situé sur la route nationale 7 en passant par le carrefour du pont de Woyowayankô, du monument de la paix au monument de la tour de l’Afrique en passant par le rond-point de Daoudabougou. De la RN7 en faisant escale au rond-point du grand hôtel, cap a été mis sur la ville de Kati où la délégation a visité deux carrefours. Il s’agit notamment du rond-point du cinquantenaire et celui du lycée Mamby Sidibé.

Entre autres difficultés recueillies auprès des agents de la sécurité sur le terrain, nous retenons le non-respect des panneaux et des feux de signalisation par les usagers de la route et aussi l’excès de vitesse qui constitue l’une des causes principales des accidents de la route. Quant au commissaire Mody Diakité, chargé de la voie publique au commissariat de Kati, il a déploré l’incivisme sur la route, un phénomène qui, dira-t-il, va grandissant. Certains usagers, déclarera-t-il, ont l’incivisme gravé dans la tête. Même son de cloche chez l’adjudant chef Diakaridia Koné de la gendarmerie nationale. Selon M.Koné, c’est la courtoisie qui manque vraiment chez les usagers de la route qui n’hésitent pas à vous lancer des sales mots chaque fois qu’on essaye de leur donner des conseils allant dans le sens du respect du code de la route. Comme solutions à ces différentes difficultés, les agents de la sécurité ainsi que les usagers ont proposé un certain nombre de recommandations susceptibles de réduire les accidents sur la route. Il s’agit notamment de la culture et du renforcement de l’esprit de courtoisie chez les usagers de la route, une meilleure sensibilisation de la population sur le bien fondé de la mission des agents de sécurité qui ont pour tâche, la régulation de la circulation. Les agents de sécurité ont par ailleurs lancé un appel aux parents d’élèves d’éviter de laisser conduire les enfants de moins de 20 ans qui pour la plupart, méconnaissent les panneaux de signalisation, au risque de mettre leur propre vie en danger, mais également et surtout celle d’autrui.

Pour sa part, le directeur adjoint de l’Anaser, Mamadou Sidiki Konaté a appelé les uns et les autres à avoir un esprit de partage de la route tout en cherchant à connaître les règles du code de la route et en évitant d’insulter les gens dans la circulation. Aussi d’être courtois, patients et surtout prudents. En étant prudent, ajoutera-t-il, on sauve sa vie et on sauve celle des autres.

Ramata S TRAORE

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